Selon le dernier Rapport sur les fonds d’investissement de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC), les FCP n’ont constitué que 0,5 % des ventes nettes en fonds d’investissement au cours de l’année écoulée. À l’inverse, les FNB ont capté 99,5 % des ventes.
Dit en chiffres et signes de dollars, les ventes nettes de FCP ont atteint 109 M$ en 2018, comparativement à 20,5 G$ chez les FNB.
De façon globale, l’année 2018 n’a pas été généreuse. Les ventes nettes de FCP et FNB combinés se sont situées à 20,5 G$, comparativement à 25,8 G$ en 2017. Ces chiffres illustrent à quel point la chute des FCP a été spectaculaire puisque leurs ventes nettes ont dégringolé de 99,8 %, comparativement à 20,7 % chez les FNB.
La mauvaise performance commerciale des FCP n’est pas due à l’absence d’efforts des spécialistes de mise en marché. En 2018, il y a eu lancement de 166 nouveaux FCP, faisant porter leur total à 3 454.
Pour leur part, les manufacturiers de FNB ont mis les bouchées doubles. Au cours de la dernière année, 106 FNB ont été lancés. Selon les calculs de l’IFIC, il y avait 660 FNB en fin d’année.
Le Rapport de l’IFIC identifie deux phénomènes qui expliquent, en partie, la montée des FNB.
Le premier est l’abolition progressive des frontières entre manufacturiers de FCP et FNB. « Parmi les 20 plus grandes sociétés de fonds communs de placement, 13 d’entre elles offrent aussi des FNB », signale l’IFIC en ajoutant que le nombre de sociétés offrant des FNB a « plus que doublé dans les trois dernières années ».
Le second phénomène porte sur l’offre de produits. « Contrairement aux États-Unis et à d’autres pays, une grande partie de ces nouveaux fonds [en FNB] s’appuie sur des stratégies à gestion active ou à bêta stratégique plutôt que sur une stratégie à gestion passive », signale l’IFIC.
Les spécialistes de mise en marché en FCP ont du pain sur la planche.