L’environnement économique actuel ne ressemble pas aux récessions des 50 dernières années. La fermeture de l’économie en raison de la pandémie a perturbé les chaînes d’approvisionnement. Certaines entreprises ont dû arrêter la production et licencier des travailleurs. Les consommateurs ont également eu tendance à moins consommer de biens et de services. il s’agit d’une combinaison qui n’a pas été observée dans l’histoire récente, il est donc difficile de prévoir ses effets futurs.
Les experts semblent partagés. Certains estiment que la tendance est à l’inflation, d’autres affirment le contraire. Pourtant l’orientation de l’économie aura un impact profond sur la performance des portefeuilles des clients dans les mois à venir. Les conseillers devront surveiller les signaux économiques, car les stratégies correspondant à chaque scénario sont très différentes, prévient Think Advisor.
Pourquoi s’attendre à de l’inflation ?
Plusieurs facteurs pourraient contribuer à nourrir l’inflation au cours de l’année prochaine aux États-Unis. On peut ainsi penser aux 3 000 milliards de dollars (G$) investis dans la relance par le gouvernement fédéral, tandis que le déficit budgétaire devrait franchir la barre des 4 000 G$ d’ici la fin de l’année.
On peut également citer les mesures extraordinaires prises par la Réserve Fédérale (Fed) en matière de prêts et de liquidités pour maintenir le fonctionnement de l’économie. Le bilan de la Fed s’élève maintenant à 6 500 milliards de dollars.
De plus, les prix des denrées alimentaires et des logements devraient augmenter cette année.
Pour préparer son portefeuille à une période d’inflation, les investisseurs devraient cibler des titres dont la valeur s’apprécie généralement en période de hausse des prix, comme :
- Les actions d’entreprises susceptibles de prospérer dans une économie en croissance
- Les biens immobiliers
- Les obligations à court terme, qui peuvent contribuer à la stabilité du portefeuille
Pourquoi se préparer à une déflation ?
À l’inverse, certaines données présagent une potentielle déflation. La pandémie a fait chuter les prix, ce qui pourrait conduire à un cercle vicieux de déflation dans lequel les consommateurs et les entreprises choisissent de ne pas dépenser, anticipant une baisse des prix à l’avenir.
Dans ce contexte, la dette devient plus importante par rapport aux revenus et aux bénéfices (qui diminuent), et les réductions de salaire se généralisent, ainsi que les faillites et les licenciements.
Certains signes caractéristiques de périodes de déflation sont ainsi observés. Ainsi, le taux de chômage aux États-Unis est le plus élevé depuis la Grande Dépression (14,7 %), le PIB a chuté et les dépenses des consommateurs et des entreprises ont diminué, tandis que le taux d’endettement est historique.
Un client qui se prépare à une période de déflation pourrait investir dans :
- Les espèces ou le fonds du marché monétaire;
- Des obligations à long terme de haute qualité, qui se comporteraient bien lorsque les taux d’intérêt baisseraient;
- Des actions défensives payantes;
- Ou l’or.
Toutefois, vu l’incertitude du marché, le bon moment est bien choisi pour revenir aux principes de base de l’investissement. Il faut ainsi s’assurer de la tolérance au risque du client en fonction de son horizon temporel et de sa capacité à gérer la volatilité, de trouver la bonne allocation d’actifs en fonction de cette tolérance au risque, de bien diversifier les classes d’actifs pour une plus grande fluidité et de rééquilibrer le portefeuille à intervalles réguliers et prédéterminés.