Des jetons en bois sur lesquels on peut voir plusieurs dessins en vert symbolisant des concepts reliés à la finance durable.
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Selon le Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien de 2024, la part de marché des actifs sous gestion issus de l’investissement responsable (IR) au Canada a considérablement augmenté.

En effet, comme l’indique le Rapport 2024 publié par l’Association pour l’investissement responsable (AIR), l’IR a atteint un nouveau sommet.

Une part de marché en croissance

Plus précisément, au cours des dix dernières années, l’IR au Canada a connu une croissance constante, passant d’environ 1 billion de dollars en 2013 à 4,5 billions de dollars en 2023.

Au cours de cette même période, la part de marché de l’IR est également passée de 31 % à 71 %.

Des moteurs de croissance

D’après le Rapport 2024, bien que la demande des investisseurs en matière d’investissement ESG (environnement social et gouvernance) et d’investissement d’impact (45 % en 2024 contre 57 % en 2023) et les risques associés au changement climatique (40 % en 2024 contre 63 % en 2023) aient connu des baisses importantes, ils demeurent les deux principaux moteurs de croissance de l’IR cités par les participants au sondage.

Le rapport de cette année révèle aussi que 34 % des personnes interrogées ont déclaré que les « jeunes investisseurs/membres de régimes » sont l’un des trois principaux moteurs de croissance, contre 8 % dans le rapport de 2023.

Par ailleurs, les investisseurs individuels (70 %) sont considérés par les répondants comme le groupe le plus susceptible de stimuler la croissance de l’IR au cours des deux à cinq prochaines années, suivis de près par les régulateurs (61 %) et les investisseurs institutionnels (58 %).

Une confiance accrue

Parallèlement, le rapport de 2024 signale une augmentation de la confiance des investisseurs.

Ainsi, 58 % des personnes interrogées font état d’une confiance accrue dans la qualité globale des rapports ESG, grâce à des définitions plus claires des stratégies d’IR.

Pour renforcer davantage la confiance, les répondants ont indiqué « qu’il serait utile de disposer de cadres universellement acceptés, ainsi que d’une normalisation et d’un audit des rapports ».

Des défis à surmonter

Finalement, trois principaux facteurs dissuasifs continuent d’entraver le plein potentiel de l’IR, soit l’écoblanchiment (44 % en 2024 contre 64 % en 2023), l’incertitude réglementaire (44 % en 2024 contre 57 % en 2023) ainsi que les problèmes de performance (33 % en 2024 contre 14 % en 2023).

Si les deux premiers facteurs sont en baisse, à l’inverse, le troisième a augmenté de manière significative. À ce propos, le rapport fournit cette explication :

« Après plusieurs années de solides performances, les investissements liés au développement durable ont enregistré de mauvais résultats en 2022, en partie à cause des pressions macroéconomiques, notamment l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. Même si l’année 2023 a été marquée par une reprise, les performances associées par rapport aux stratégies d’investissement traditionnelles ont été mitigées. Ces périodes plus difficiles pourraient être à l’origine de l’augmentation des préoccupations en matière de performance. »

L’édition 2024 du rapport s’appuie sur les réponses recueillies lors d’un sondage mené auprès de gestionnaires d’actifs institutionnels et de propriétaires d’actifs canadiens entre le 22 mai et le 19 juillet 2024.