En date du 30 septembre 2021, les fonds SociéTerre cumulaient un actif sous gestion de 7,4 milliards de dollars (G$), comparativement à 4,9 G$ au 31 décembre 2020, soit une hausse de 48 %. Des investissements réalisés dans des organisations qui développent des initiatives « vertes » et à impact social.
Le portefeuille des fonds SociéTerre de Desjardins a vu le jour en 2009, dans le cadre d’un partenariat avec Placements NordOuest et Éthiques (NEI). Depuis la mise en place de sa politique d’investissement responsable, la coopérative a développé plus d’une trentaine de produits d’épargne liés aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Parmi les plus récents figurent les fonds SociéTerre Modéré et SociéTerre Diversité, lancés en 2020.
Depuis les débuts, Desjardins a investi dans des dizaines d’entreprises publiques actives dans les domaines de la santé, de l’agriculture et de l’alimentation, des ressources naturelles, de la gestion de l’eau et de la gestion énergétique. Elle a également développé des relations avec de nombreuses organisations en vue de les inciter à réduire les impacts environnementaux de leurs activités.
En matière de changements climatiques, la coopérative a eu recours à plusieurs stratégies pour participer à la transition vers une économie faible en carbone. Elle a notamment réduit ses investissements dans des entreprises fortes en intensité carbone et considéré les enjeux environnementaux dans l’ensemble de ses investissements ESG.
L’intensité carbone (la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise par une organisation par rapport à ses revenus) dans les organisations dans lesquelles les huit Fonds Desjardins SociéTerre investissent est réduite de 21 % à 78% par rapport à des organisations comparables, détaille le rapport annuel.
Actif sur le front des enjeux sociétaux
Outre les changements climatiques, les fonds SociéTerre visent également des enjeux sociétaux comme la santé. Le fonds a pris ainsi des participations dans Moderna, auteur d’un des vaccins contre la COVID-19.
La sécurité alimentaire est un autre grand défi planétaire. Plusieurs investissements de Desjardins vont dans des entreprises qui développent des initiatives durables en alimentation, telles que Loblaw, qui s’est engagée à réduire de moitié le gaspillage alimentaire en magasin d’ici 2025 en améliorant l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement, ou encore dans Beyond Meat, qui fournit des substituts à base de plantes générant jusqu’à 90 % moins de GES que la production de viande.
Afin de cibler les entreprises qui s’engagent de manière claire et tangible à renforcer l’autonomie des femmes, Desjardins a lancé l’an dernier le Fonds Desjardins SociéTerre Diversité. La proportion de femmes siégeant aux conseils d‘administration de ces sociétés atteint 38,5 % comparativement à 26,4% pour les entreprises de l’indice de référence, tandis qu’elle est de 32,3 % comparativement à 19,3% en ce qui concerne les femmes sur les comités de direction.
Un dialogue avec 226 émetteurs
Chaque année, les Fonds Desjardins, en collaboration avec les gestionnaires de portefeuille de la gamme de produits SociéTerre, évaluent les risques ESG auxquels ils sont exposés. À la suite de cette analyse, ils mettent en place un programme de dialogue dont l’objectif est d’améliorer les pratiques d’affaires des émetteurs. En 2020, 226 émetteurs ont été ciblés par ce dialogue pour des interventions qui ont touché des enjeux ESG.
Dans le cadre de ce dialogue, Dollarama a par exemple amorcé la révision de son code de conduite pour les fournisseurs et mis en place un programme d’audit. Des discussions ont été entreprises avec CGI sur l’amélioration de la divulgation ESG, afin de promouvoir la bonne performance de l’entreprise. Les objectifs ESG de Danone et Coca-Cola ont été analysés afin de déterminer s’ils sont crédibles et suffisamment ambitieux pour relever le défi climatique.
Rappelons que Le Mouvement Desjardins a annoncé plus tôt cette année la mise en place d’un ambitieux plan d’action qui lui permettra d’atteindre, d’ici 2040, un bilan zéro émissions nettes sur ses opérations étendues et sur les activités de financement et d’investissement de ses fonds propres dans trois secteurs clés intenses en carbone : l’énergie, le transport et l’immobilier.