Une plante poussant dans un tas de pièce sur des planches en bois au milieu d'un champ.
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La majorité des investisseurs individuels canadiens aimeraient discuter d’investissement responsable (IR) avec leur conseiller, toutefois ils sont moins nombreux qu’avant à être interrogés sur le sujet, observe un nouveau sondage de l’Association pour l’investissement responsable (AIR).

En effet, 76 % des répondants souhaiteraient que leur conseiller ou leur institution financière soit dans l’obligation de leur poser des questions spécifiques sur les considérations relatives à l’IR dans le cadre du processus de connaissance du client. Malgré de ce pourcentage, seuls 28 % des sondés rapportent avoir été interrogés à ce sujet.

Cet intérêt est toutefois un peu obscurci par les craintes d’écoblanchiment. Plus de la moitié des investisseurs (54 %) reconnaissent que cela les dissuade d’adhérer à l’IR, une augmentation par rapport aux 46 % de l’an passé.

Parmi les autres facteurs dissuasifs, on retrouve :

  • le manque de clarté dans les appellations et stratégies des fonds
  • et les préoccupations en matière de performance.

« La demande est là, déclare Patricia Fletcher, cheffe de la direction de l’AIR. Cependant, la persistance de l’écoblanchiment comme facteur dissuasif montre que, malgré les progrès récents, des efforts continus sur plusieurs fronts sont nécessaires pour répondre à ces préoccupations. Les conseillers sont particulièrement bien placés pour discuter avec leurs clients afin de répondre à leurs valeurs et à leurs préoccupations, et pour les éduquer. »

En effet, 88 % des sondés estiment que les conseillers sont des sources d’information importantes pour prendre des décisions d’investissement liées à l’IR.

Un intérêt qui ne faiblit pas

Si les jeunes continuent d’être les plus nombreux à détenir des actifs d’IR, les aînés démontrent toujours plus d’intérêt. Les femmes semblent également être plus attirées par ce type de placements que les hommes.

Le sondage met en lumière également un manque certain de connaissances. En effet, 66 % des personnes interrogées avouent ne connaître que peu voire pas du tout l’IR. Environ une personne sur cinq (19 %) rapporte même ne jamais en avoir entendu parler.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les événements sur la scène internationale sont loin de dissuader les personnes à s’intéresser à l’IR. En effet, un peu plus du tiers (35 %) des répondants se disent plus susceptibles de choisir l’IR qu’il y a un an. Toutefois, la détention d’actifs d’IR a légèrement diminué depuis la fin de l’année 2023.

Toutefois, 92 % des sondés affirment que prendre en compte les occasions d’investissement lors de l’incorporation de l’IR dans les portefeuilles est crucial, au même titre que la réduction des risques (89 %).