Les entreprises dirigées par des femmes se heurtent à de nombreux préjugés lorsqu’il s’agit de trouver du financement, relève un rapport du Brookfield Institute for Innovation + Entrepreneurship. Afin de combler ces lacunes dans le financement des entreprises à forte croissance, l’institut a publié certaines recommandations pratiques.

Selon le rapport, les dirigeantes d’entreprise se heurtent à de nombreux préjugés. Ainsi, certaines d’entre elles ont entendu des phrases telles que : « Je pense que vous allez vous marier et avoir quelques enfants, et je ne suis pas intéressé par un investissement dans une maman entrepreneur » ou encore « Je ne sais même pas pourquoi je vous rencontre. Vous n’avez pas l’air de prendre les décisions difficiles qui s’imposent pour réussir dans les affaires ».

Afin d’éviter ce genre de phrases clichées, les bailleurs de fonds devraient envisager de faire participer d’autres femmes au processus d’investissement, suggère le rapport.

Une autre recommandation de l’Institut serait que les investisseurs rendent le processus de demande de prêt plus souple et transparent. Les institutions financières devraient concevoir des demandes de prêt plus adaptées à la réalité des femmes. Pour cela, elles pourraient engager une personne qui connaît bien les obstacles auxquels font face les entrepreneures. Une autre option consisterait à rendre le processus de demande anonyme.

L’Institut propose également de créer un service de conciergerie pour aider les femmes entrepreneures à naviguer dans le système du processus de prêt et faciliter les relations entre elles et les agents de crédit.

Ou encore de s’assurer que les commanditaires des sociétés de capital-risque investissent leur argent dans la promotion de l’équité entre les sexes. L’Institut estime également que ces bailleurs de fonds aient une plus grande parité de genre et une expertise dans les secteurs où l’on retrouve davantage de femmes.

L’Institut ajoute que les sociétés de capital-risque sont encouragées à mettre en place des politiques de diversité et de suivi de données.

En suivant ces quelques recommandations, l’Institut espère que les préjugés envers les entrepreneures s’atténuent et que des prêts ou du financement leur soient plus facilement accordés.