« Nos clients travaillent fort mais n’ont pas de fonds de pension, rappelle le gestionnaire, actions canadiennes et stratégies alternatives. Nous participons donc à leur épargne pour le futur. »
Pour ce faire, Marc-André Chartier et son équipe élaborent des stratégies, tant en gestion privée qu’en fonds communs de placement, adaptées au profil d’investisseur préalablement déterminé par un gestionnaire-conseil et qui respectent des métriques très précises.
« Nous nous efforçons de préserver leur capital quand les marchés sont tumultueux, et de participer quand le marché est haussier », ajoute celui qui qualifie son style d’hybride.
Il prend l’exemple de Home Capital. « Nous n’étions pas certains des facteurs de risques, nous avons donc choisi de faire notre argent avec des histoires moins risquées. »
Chaque titre est une histoire
Marc-André Chartier bâtit un portefeuille comme un recueil; chaque titre est une histoire.
« Ce qui est magique dans notre profession, c’est qu’il n’y a pas une journée pareille, explique-t-il. Les titres ne bougent jamais dans la même direction. »
Il étudie donc quotidiennement le comportement des portefeuilles. « Quand nous achetons un titre, des catalyseurs se produisent dans une période de temps que l’on va identifier. »
Si toutefois ces derniers ne se concrétisent pas, une réflexion s’amorce afin d’évaluer la situation et les éventuels impacts sur les clients. « L’histoire a-t-elle changé? Est-ce dû à des changements de règlementation? C’est incroyable la vitesse à quelle les informations se rendent directement dans le prix de l’action », indique Marc-André Chartier.
« Notre objectif est d’être capable de prendre les devants sur le marché et de poser les bonnes actions », poursuit-il.
Il reconnait cependant que les technologies et les algorithmes sur les marchés sont très sensibles et entrainent parfois une réaction à la hausse ou à la baisse. « Dans un discours de Donald Trump, quelques mots peuvent avoir un effet immédiat sur les ressources naturelles et les commodités », illustre Marc-André Chartier.
Chasser l’information
Grâce à ses six écrans et à des outils comme Bloomberg, dont il avoue ne plus pouvoir se passer, Live et Canada News, le gestionnaire est en permanence aux aguets.
« Et avec les messageries instantanées et les courriels, je ne compte même plus les fenêtres ouvertes, s’amuse-t-il. Il y a toujours une bourse ouverte quelque part dans le monde. »
C’est sans compter sur ses fréquentes interactions avec les analystes des différents marchés, les institutions bancaires ou encore les maisons de courtage.
« Je communique énormément avec la rue, confirme Marc-André Chartier. Je pose beaucoup de questions, par exemple pour comprendre pourquoi un titre a sous performé, ou connaitre leurs hypothèses quand ils déterminent un prix cible. »
Celui qui été élu membre du Canadian TopGun Investment Minds Class 2017 met également un point d’honneur à sonder les investisseurs par le biais des gestionnaires-conseils. « Avoir leur feedback est un plus pour élaborer une stratégie gagnante », croit Marc-André Chartier.