Alors que certains ont du mal à boucler les fins de mois, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Office de la protection du consommateur (OPC) unissent leurs voix pour mettre en garde contre de faux prêteurs d’argent, qui utilisent les médias sociaux afin de recruter leurs « clients » – ou plutôt leurs victimes.
Ces escrocs font miroiter des offres de prêts personnels, de prêts auto ou de prêts hypothécaires à des taux très – trop – avantageux, en exigeant quelques milliers de dollars en frais divers, payables à l’avance par virements. Les fraudeurs ne s’arrêtent pas là: ils recueillent au passage des renseignements personnels comme les coordonnées bancaires de leurs « clients », indiquent les deux organismes dans un communiqué commun.
Les fraudeurs prétendent être liés à des institutions financières reconnues, ce qui leur donne un lustre de légitimité. Or, ces organisations ne disposent pas du certificat ou du permis requis. Car à l’exception des grandes institutions financières, les entreprises qui offrent des prêts doivent être titulaires d’un permis de l’OPC et celles qui font du courtage hypothécaire doivent détenir un certificat de l’AMF, des renseignements que l’on peut vérifier auprès des organismes concernés.
En plus, « qu’il s’agisse d’un prêteur ou d’un courtier, il ne devrait jamais être question de payer de frais à l’avance lorsque l’on cherche à emprunter », précise-t-on. « Surtout, dans quelque situation que ce soit, on ne devrait jamais faire de virement bancaire à une entreprise ou à un individu, à moins de n’avoir aucun doute sur son honnêteté. »
Les consommateurs peuvent dénoncer à l’AMF ou à l’OPC les entreprises qui offrent illégalement du crédit. Les fraudeurs, quant à eux, doivent être signalés à la police ou au Centre antifraude du Canada. L’AMF et l’OPC rappellent par ailleurs que les associations de consommateurs, regroupées sous le site ToutBienCalcule.ca, peuvent offrir des services-conseils gratuits et confidentiels aux personnes qui éprouvent des difficultés financières.