Une alarme allumée.
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Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) mettent en garde les Canadiens contre des « groupes d’investisseurs » frauduleux qui sévissent sur les médias sociaux, notamment Facebook et Instagram. Ces derniers profitent de ces plateformes pour promouvoir des titres dans le cadre d’une tactique de manipulation du marché connue sous le nom de « gonfler et larguer » (pump and dump en anglais).

Il s’agit d’un stratagème bien rodé où les fraudeurs vantent un titre auprès d’investisseurs potentiels dans des groupes créés à cette fin sur les médias sociaux. Grâce à cette promotion intensive du titre, ils arrivent à en augmenter artificiellement le prix.

Lorsqu’assez d’investisseurs ont acheté ledit titre au prix fort, les fraudeurs vendent ceux qu’ils ont en leur possession, faisant ainsi chuter son cours et causant des pertes et des préjudices importants aux investisseurs qui ont acheté le titre au prix dopé.

Les ACVM recommandent aux investisseurs de se méfier notamment :

  • des conversations privées sur WhatsApp auxquelles les fraudeurs invitent les investisseurs potentiels après les avoir approchés sur les médias sociaux ;
  • des faux profils où les fraudeurs se font passer pour des professionnels inscrits ou disent être associés à une entreprise légitime ;
  • des cibles mouvantes : une tactique où les fraudeurs commencent par vanter un titre bien connu avant de pousser des titres plus risqués dans les groupes WhatsApp ;
  • de toute tentative de pression: les fraudeurs tentent de convaincre leurs victimes d’investir des sommes substantielles et d’encourager leurs amis à faire de même.

Les ACVM suggèrent donc de se méfier des conseils en placements non sollicités, particulièrement sur les médias sociaux. Elles invitent à faire preuve de prudence lors d’interaction avec des « groupes d’investissement » sur WhatsApp.

Elles recommandent finalement de vérifier les antécédents, les compétences et le dossier disciplinaire des conseillers en placement avant d’investir, en s’appuyant sur des outils comme le Moteur de recherche national de renseignements sur l’inscription des ACVM.

Elles rappellent finalement aux investisseurs qui craignent d’être victimes de telle fraude de contacter leur banque, leur police locale, l’autorité en valeurs mobilières de sa province ou son territoire, ainsi que le Centre antifraude du Canada.