La situation financière de la majorité des régimes à prestations déterminées (PD) s’est améliorée au cours des trois premiers mois de 2022. Selon l’indice Mercer, qui évalue le ratio de solvabilité médian de ce type de régimes, celui-ci est passé des 103 % en décembre 2021 à 108 % à la fin du mois de mars.
La grande majorité des régimes de l’étude (75 %) affichent un excédent, alors qu’ils étaient 61 % à la fin de 2021. Seul un régime sur dix affiche un degré de solvabilité de moins de 90 %.
Cette amélioration de la solvabilité est essentiellement due aux rendements des obligations. Ces derniers ont ainsi augmenté de 75 à 134 points de base durant le début de 2022. En effet, si le prix des obligations canadiennes a chuté, les rendements à maturité des obligations universelles et à long terme ont connu une hausse de 110 et de 85 points de base.
En parallèle à cette hausse des rendements des obligations, les rendements des investissements ont été négatifs pour la plupart des régimes PD. Mercer évalue ainsi le rendement d’un portefeuille équilibré d’un régime de retraite à -7,1, mais la réduction du passif des régimes a compensé cette diminution des actifs.
Toutefois les régimes de retraite ne sont pas à l’abri de la volatilité ambiante due à la situation géopolitique actuelle, l’inflation et les hausses des taux d’intérêt, selon un article récent publié par Avantages.
« Compte tenu des risques géopolitiques et économiques actuels, le besoin de se doter d’une bonne gouvernance et de bien gérer les risques n’a jamais été aussi criant, et ce, même si des pratiques et des structures à cet égard devraient idéalement être mises en place avant que le choc extérieur ne se fasse sentir », souligne F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Avoirs de Mercer.
Aon Canada est arrivé aux mêmes conclusions. Selon son outil de suivi des risques liés aux régimes de retraite, le ratio de capitalisation global des régimes de retraite canadiens associés à l’indice composé S&P/TSX est passé de 96,9 % à 100,5 %.