En Europe, la demande intérieure continue d’être freinée par le niveau élevé de la dette publique et privée, de même que par le chômage.
En Chine, l’essor est ralenti par des mesures destinées à modérer la croissance du crédit, qui ont relevé le coût du loyer de l’argent.
«Pour ce qui est des obligations, les rendements à long terme devraient augmenter un peu, précise l’analyste. Par conséquent, il sera difficile d’obtenir des gains.»
Ce contexte incertain l’amène à recommander trois fonds communs gérés de façon prudente et dont la composition ne ressemble en rien à celle de l’indice de référence.
1. Fonds Fidelity Grande Capitalisation Canada
Ce fonds est géré par Daniel Dupont, un gestionnaire primé.
«Daniel Dupont fait un travail fantastique pour réduire la volatilité», souligne Dave Paterson.
«En employant la méthode ascendante, il cherche à repérer des entreprises qui affichent un bon potentiel haussier et dont les risques de baisse sont faibles. Il achète ensuite les titres dont le cours boursier est considérablement inférieur à la valeur intrinsèque.»
Par exemple, la multinationale américaine Hewlett-Packard, une des positions importantes du portefeuille, s’échangeait à 11 fois le bénéfice par action au début de mars.
Daniel Dupont évite aussi les sociétés touchées par des facteurs macroéconomiques, tels que le prix des produits de base. Le portefeuille compte donc peu d’entreprises cycliques.
La consommation de base (24,6 % au 31 janvier 2014), les technologies de l’information (24,1 %) et les services financiers (14,9 %) sont les principaux secteurs du portefeuille.
«Malgré l’appellation « Canada », près de la moitié de ce fonds est investi à l’étranger, surtout aux États-Unis (31 %).»
Ce fonds a tendance à procurer un meilleur rendement que ses pairs, avec une volatilité plus faible. Sur cinq ans, le rendement annualisé est de 23,41 % (au 28 février 2014), par rapport à 15,76 % pour la moyenne de la catégorie, selon Morningstar.
Le ratio des frais de gestion (RFG) de la série A s’établit à 2,52 %, ce qui est semblable à la moyenne.
2. Fonds chefs de file mondiaux Black Creek CI
«Bill Kanko, un ancien pilier de Trimark, dirige ce fonds depuis 2006», précise Dave Paterson.
Bill Kanko investit dans des sociétés en croissance qui sont des chefs de file dans le marché et qui ont un avantage concurrentiel durable. Il se concentre sur une vingtaine de titres qu’il conserve à long terme.
Les grands noms en portefeuille sont Wienerberger, Christian Dior, Oracle et eBay. Les secteurs les plus importants sont les biens de consommation discrétionnaire (22 % au 31 janvier 2014), les produits industriels (25 %), et les soins de santé (20 %).
Un pourcentage de 40 % du portefeuille est placé aux États-Unis. La France suit, à 15,1 %.
Cette approche est payante à long terme : le rendement annualisé sur cinq ans s’établit à 17,05 % (au 31 janvier 2014), par rapport à 12,58 % pour la catégorie.
«Par contre, il faut tolérer un peu plus de volatilité par rapport à l’indice de référence», prévient l’analyste.
Le bêta du fonds sur trois ans est de 1,09. Le bêta est une mesure de la sensibilité aux mouvements du marché. Par définition, le marché a un bêta de 1,0.
À 2,59 %, le RFG de la série A est près de la moyenne de la catégorie.
3. Portefeuille mondial EdgePoint
Cinq personnes sont à la tête de ce fonds, dont Geoff MacDonald et Tye Bousada, auparavant gestionnaires vedettes chez Trimark.
«Leur stratégie consiste à acheter des titres à des cours inférieurs à la valeur intrinsèque de l’entreprise», explique Dave Paterson.
«Ils investissent essentiellement dans des entreprises mondiales qui ont une position concurrentielle solide, qui offrent de belles perspectives de croissance et qui sont menées par une équipe de direction compétente.»
Les gestionnaires ciblent des thèmes de placement au fort potentiel comme la lutte aux maladies chroniques et les alliages de métaux plus légers.
«Le portefeuille est concentré, puisqu’il compte moins de 40 titres», note Dave Paterson. Les principaux titres sont Wells Fargo, Alere et Microsoft (au 3 mars 2014).
Le fonds investit principalement dans les technologies de l’information (28 % au 31 janvier 2014), les produits industriels (19,5 %) et les soins de santé (12,2 %). Il est peu exposé aux ressources naturelles.
«Les gestionnaires peuvent investir partout dans le monde, cependant, deux tiers du portefeuille sont placés actuellement aux États-Unis», souligne-t-il.
Le poids des liquidités est légèrement supérieur à 13 %. «Compte tenu du fait qu’ils misent sur la valorisation des entreprises, les gestionnaires ne craignent pas d’avoir plus de liquidités en portefeuille lorsque les occasions d’achat sont plus rares», explique Dave Paterson.
Le rendement annualisé sur cinq ans s’établit à 21,94 % (au 3 mars 2014), par rapport à 16 % pour la catégorie, selon Morningstar. Par contre, le fonds est plus volatil que la moyenne, avec un bêta de 1,14 sur 3 ans.
Son RFG de 2,21 % (pour la série A) est légèrement inférieur à la moyenne. À noter que le placement minimum est fixé à 15 000 $.