Cette allocution était prononcée dans le cadre d’un dîner-conférence présenté par Finance Montréal et le Centre financier international de Montréal en partenariat avec la Chambre de commerce Canada-Royaume-Uni.
« Les entreprises britanniques et européennes devraient porter attention au secteur financier montréalais, qui est en pleine croissance et qui constitue une occasion d’investissement particulièrement intéressante », a-t-elle souligné.
Elle a ainsi donné en exemple les crédits d’impôt offerts aux entreprises financières admissibles et la réduction possible du coût des salaires versés aux spécialistes étrangers qui y travaillent.
« Le secteur des services financiers québécois, qui est essentiellement situé à Montréal, emploie plus de 160 000 professionnels. Et 100 000 d’entre eux travaillent dans quelque 3 000 firmes. Finance Montréal compte à elle seule 23 membres gouverneurs et 12 membres associés », a-t-elle décrit.
Monique Leroux s’était en effet aussi donné le mandat d’expliquer les fonctions du groupe Finance Montréal puisqu’elle fait partie de son conseil des gouverneurs.
Elle a mis de l’avant les six atouts qui permettent à Montréal de se démarquer, soit la gestion des caisses de retraite avec la présence d’importants gestionnaires, la Bourse de Montréal et son expertise en échange de produits dérivés, la banque bien garnie d’experts en infrastructures, la grappe d’entreprises spécialisées en technologie de l’information (TI) appliquée aux services financiers, le réseautage entre les entrepreneurs du domaine financier et finalement la qualité des ressources humaines.
« Un groupe de travail que je dirigea pour objectif de veiller à ce que Montréal maintienne son avantage concurrentiel en matière d’attraction, de maintien en poste, de développement et de formation des plus brillants employés du secteur financier », a-t-elle ajouté.
Liens facilités
Monique Leroux a souligné la mise en oeuvre de l’Accord économique et commercial global (AECG). « Sans surprise, le milieu des affaires de Montréal, comme celui du Royaume-Uni et de l’Europe, se prépare à tirer profit du resserrement des liens transatlantiques que devrait permettre l’AECG », a-t-elle dit.
Elle considère notamment que cet accord, une fois en place, augmentera les échanges bilatéraux de 38 milliards de dollars (G$), accroîtra la coopération en matière de réglementation et la mobilité de la main d’œuvre et créera de nouvelles occasions sur les marchés publics.
Coop chérie
La pdg de Desjardins n’a pas manqué de vanter le modèle d’affaires coopératif devant l’assemblée comme une formule s’adaptant bien au monde contemporain. « Le Royaume-Uni lui-même est, bien entendu, un chef de file du mouvement coopératif mondial », a-t-elle noté. « Le mouvement coopératif mondial a connu une croissance appréciable au cours des dernières années. Il compte maintenant près d’un milliard de membres, emploie 100 millions de travailleurs et ses recettes annuelles sont de 2 billions de dollars. », a-t-elle dit.
Monique Leroux a insisté sur la volonté de Finance Montréal et de ses partenaires de Montréal International de consolider les liens entre le Royaume-Uni et le Canada.
Austérité et PIB
La présidente a indiqué que la croissance de l’économie du Québec devrait être favorisée par la baisse du prix du pétrole, la hausse de la demande en provenance des États-Unis et les politiques de réductions des dépenses du gouvernement du Québec.
Elle a toutefois mis un bémol en disant « qu’à moyen terme, cette réduction des dépenses du secteur public aura pour effet de limiter la croissance du PIB du Québec à 1,7 % cette année et à 1,5 % en 2016 ».