Un investisseur sur cinq envisage de changer de société de gestion de patrimoine dans les trois prochaines années, révèle une étude publiée par Ernst & Young, reprise par Advisor’s Edge. Ainsi 21 % des 500 investisseurs canadiens interrogés ont affirmé que c’était dans leurs plans.
Parmi les raisons invoquées pour expliquer ce changement, 26 % ont affirmé que c’était pour une raison de rendement et un même pourcentage indique avoir pris cette décision en raison des changements provoqués par la pandémie de COVID-19.
Les autres ont invoqué comme raisons la diversification (15 %), le coût (10 %), la consolidation (10 %) et les produits (6 %).
Selon l’enquête, les clients qui veulent changer de prestataire transfèrent environ 32 % de leur portefeuille de placement. Parmi les baby-boomers, 76 % préfèrent toutefois utiliser un seul fournisseur de services financiers.
« Les perceptions de la valeur des produits et services de gestion de patrimoine évoluent rapidement, a déclaré David Hurd, chef national de la gestion de patrimoine et d’actifs chez EY Canada. Les entreprises devront faire preuve de la meilleure valeur possible pour le bon utilisateur afin de conserver leurs clients actuels et d’attirer ceux qui quittent leurs concurrents. »
Le numérique a aussi son importance. Ainsi 4 % des investisseurs ont assuré que les capacités numériques d’une entreprise étaient la raison pour laquelle ils souhaitaient changer de fournisseur, mais 25 % des investisseurs canadiens souhaitent voir une composante numérique dans leur offre de service.
Les investisseurs canadiens les plus âgés apprécient particulièrement les relations personnelles. Plus de la moitié des baby-boomers (56 %) préfèrent une relation avec un conseiller, tandis que 28 % préféraient une relation hybride conseiller-numérique et 16 % une relation dirigée par une plateforme numérique. Chez les membres de la génération Y, la proportion de clients voulant une relation personnelle avec leur conseiller tombe à 35 %, 42 % veulent une approche hybride et 40 % une relation dirigée par une plateforme numérique.
« Lorsque la pandémie finira par reculer, ce lien personnel prendra probablement différentes formes, car certains clients voudront que les rencontres en personne soient de nouveau au programme, tandis que d’autres apprécieront la commodité d’un appel vidéo, a indiqué David Hurd. Les sociétés de patrimoine devraient donner la priorité à l’amélioration des modèles hybrides qui offrent les deux, et au développement d’interactions flexibles et transparentes pour se différencier sur un marché concurrentiel où les investisseurs veulent des options. »