Dans un contexte de grande volatilité et de faiblesse du marché canadien, Blue Bridge privilégie des fonds qui investissent dans des entreprises qui ont un avantage concurrentiel et qui placent l’actionnaire au premier plan.

Ces fonds misent aussi sur l’Europe, qui offre en ce moment un bon potentiel, selon Frédérick Castonguay, CFA, vice-président et chef des investissements de Blue Bridge.

«Notre objectif est de préserver le capital tout en offrant une croissance à prix raisonnable», dit-il. Blue Bridge opère une plateforme qui offre une vingtaine de fonds comprenant des actions canadiennes et internationales. En voici trois qu’elle privilégie.

À noter que les ratios de frais de gestion (RFG) présentés ici ne sont pas représentatifs de ceux que paient les clients de Blue Bridge. En effet, la firme négocie les frais directement avec le gestionnaire de fonds et applique ensuite ses propres frais en fonction de l’actif investi.

1. Fonds équilibré Mawer

Peu connu au Québec, ce fonds est le plus accessible de ceux que Frédérick Castonguay suggère, puisqu’il se retrouve sur les plateformes de certains assureurs. Il a été créé en 1988 par Mawer, une firme de Calgary fondée en 1974.

Le Fonds équilibré Mawer investit dans des actions canadiennes, américaines et internationales de même que dans des obligations canadiennes et mondiales.

Les services financiers figurent parmi ses secteurs de prédilection, mais l’approche de Mawer consiste avant tout à sélectionner des titres qui créent de la valeur.

«C’est une approche à trois niveaux, précise Frédérick Castonguay. Le fonds cible des entreprises qui ont un avantage concurrentiel dans leur secteur et une bonne équipe de gestion, et qui donnent la priorité au rendement des actionnaires.»

Ce fonds a affiché un rendement de 11,5 % en 2015, par rapport à 6,2 % pour son indice de référence. Sur cinq ans, le rendement annuel composé s’est élevé à 12,3 %, par rapport à 7,8 % pour l’indice.

«Peu de gens se plaignent d’obtenir ce type de rendement de nos jours ! Le gestionnaire, Greg Peterson, se tient très loin du secteur de l’énergie et des matières premières. C’est ce qui a aidé ce fonds à bien performer», explique Frédérick Castonguay.

Le chef des investissements chez Blue Bridge apprécie également le fait que le gestionnaire évite les secteurs surévalués. «Il ne gardera pas un titre simplement parce qu’il est dans l’indice, donc l’erreur de réplication [ou indice de déviation] de ce fonds est plus élevée que la moyenne», dit-il.

Le RFG du fonds est de 0,96 %, ce qui en fait un des fonds équilibrés les moins coûteux parmi ceux suivis par Morningstar Canada. La médiane pour ces fonds s’établit à 2,21 %.

2. Fonds d’actions mondiales Morgan Stanley Investment Global Quality ZX

Sans être disponible pour tous les représentants, ce fonds se retrouve dans la plupart des comptes discrétionnaires qui ont un besoin d’actions mondiales. Il est établi au Luxembourg, ce qui permet aux investisseurs canadiens d’y investir, même s’il s’agit d’un fonds américain.

«Les gestionnaires misent sur la performance positive à long terme en investissant dans des entreprises qui ont une image de marque très forte», précise Frédérick Castonguay.

Des titres comme ceux de Microsoft, Unilever, Visa et SAP composent le portefeuille, géré selon une approche centrée sur la bonne santé financière des entreprises.

En 2015, le rendement du fonds s’est élevé à 25,3 % (en dollars canadiens, ce qui explique en partie le rendement élevé, étant donné la faiblesse du huard). En comparaison, l’indice de référence MSCI World a obtenu un rendement de 18,9 %. L’actif sous gestion est de 3,7 G$ US, et les frais courants sont de 0,95 %.

«Leur approche me plaît parce que dans un marché difficile, ils prennent des risques modérés en se souvenant toujours de préserver le capital, ce qui correspond aussi à nos objectifs.»

3. Fonds Allianz Europe Equity Growth W EUR

Les gestionnaires de Blue Bridge croient que les sociétés de grande capitalisation en Europe se tireront bien d’affaire dans le contexte actuel de faiblesse de l’euro par rapport au dollar américain et de chute du prix du pétrole.

«Sur une base relative, l’Europe devient un bon choix d’investissement», dit Frédérick Castonguay. La stratégie de ce fonds d’Allianz est d’aller chercher une croissance structurelle selon des critères d’investissement traditionnels comme la démographie, l’environnement, les modes de vie et l’enrichissement des pays émergents.

Le fonds investit dans des entreprises qui se démarquent en matière de technologie et dont le plan d’affaires crée de la valeur. Les gestionnaires Robert Hofmann et Thorsten Winkelmann utilisent des instruments de mesure classiques tels que le ratio cours/bénéfice, tout en ayant une démarche prospective pour les trois à cinq prochaines années.

«Ils ciblent les entreprises qui auront une croissance supérieure aux attentes. Leur objectif est d’obtenir des gains de 10 à 20 % sur une période de 12 à 18 mois», précise Frédérick Castonguay.

Le fonds Allianz Europe Equity Growth a enregistré un rendement de 29,5 % en 2015 (en dollars canadiens), soit 10,6 points de plus que l’indice MSCI World. Sur cinq ans, le rendement annuel atteint 16,5 %. Les frais courants sont de 0,66 %.