Un homme d'affaires devant un ordinateur des feuilles à la main.
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Les conseillers en services financiers et les courtiers qui souhaitent proposer des investissements alternatifs auront bientôt la possibilité de rationaliser et d’étendre le processus d’investissement.

La société Obsiido Capital Management, basée à Toronto, lance un logiciel destiné à numériser les flux de travail liés à la paperasserie et à la conformité dans le domaine des fonds alternatifs et des investissements privés.

Obsiido Pro aidera les conseillers à s’approvisionner, à effectuer des vérifications préalables, à modéliser et à effectuer des transactions dans les fonds alternatifs au moyen d’une application unifiée basée sur le nuage, selon un communiqué.

Obsiido a été cofondée par Nimar Bangash, ancien chef de produit chez Investissements AGF et CIBC. L’année dernière, Obsiido a lancé une plateforme pour l’achat direct de fonds du marché privé. Plutôt que d’acquérir des clients individuels, cette activité vise à attirer les sociétés de gestion de patrimoine qui souhaitent adopter la technologie, a expliqué Nimar Bangash lors d’un entretien.

Avec Obsiido Pro, « notre objectif principal est d’établir des partenariats avec des sociétés de gestion de patrimoine, qu’il s’agisse de courtiers indépendants, de courtiers appartenant à des banques ou de [gestionnaires de portefeuille de conseillers en investissement] », déclare Nimar Bangash, qui est le PDG de la société.

Le logiciel sera lancé dans le courant de l’année, mais les conseillers peuvent d’ores et déjà demander une démonstration.

Grâce à cette démonstration, Nimar Bangash entend « susciter l’intérêt de centaines, voire de milliers de conseillers », alors qu’Obsiido commence à mettre en œuvre des versions personnalisées du logiciel pour les conseillers et les entreprises.

L’allocation aux placements alternatifs et aux investissements privés est un défi pour les conseillers, car elle nécessite la collecte de données et la documentation — en particulier lorsqu’il s’agit d’allouer des fonds à plusieurs gestionnaires et classes d’actifs pour quelques centaines de clients.

« La base de données sera la principale valeur ajoutée pour les conseillers, dans un premier temps », affirme Nimar Bangash.

Obsiido Pro dispose d’une base de données de stratégies alternatives qui peut être filtrée par classe d’actifs, gestionnaire, frais, structure du fonds, performance, etc. Au total, environ 47 points de données sont collectés auprès des gestionnaires de fonds, selon Nimar Bangash.

La base de données comprend actuellement une centaine de stratégies alternatives. Nimar Bangash espère qu’elle passera à environ 700 au cours des prochaines semaines, représentant ainsi l’univers des stratégies disponibles sur le marché canadien.

Le logiciel fournit également un processus numérique pour faciliter les accords de souscription, y compris l’obtention des signatures des clients. Chaque gestionnaire de fonds doit choisir de numériser son document de souscription, et « nous avons déjà eu ces conversations », rapporte Nimar Bangash.

Le logiciel permet également d’établir et de tenir à jour une liste de produits approuvés (pour le siège social) et d’effectuer des contrôles préalables au sein d’un centre de contrôle.

Francis Sabourin, gestionnaire de portefeuille chez Patrimoine Richardson, à Montréal, rapporte utiliser des placements alternatifs depuis au moins dix ans. Il a testé le logiciel en avant-première et est optimiste quant à ce qu’il décrit comme un « nouvel ensemble d’outils ».

« Vous serez en mesure d’effectuer vos propres vérifications sur tous les fonds [de la plateforme] », promet-il.

Francis Sabourin souhaite mieux comprendre le logiciel, y compris ses limites éventuelles. Plus précisément, il aimerait que le logiciel lui permette d’effectuer des simulations dans ses propres modèles afin qu’il puisse fournir à ses clients « un ratio de Sharpe décent ».

Dans l’ensemble, « ce logiciel pourrait aider certaines entreprises à soutenir leurs conseillers ou leurs gestionnaires de portefeuille à gérer correctement leur allocation aux produits alternatifs », dit-il.

Pour comprendre comment la détention de produits alternatifs aurait affecté les performances historiques, le logiciel utilisera dans un premier temps des données indicielles pour modéliser et backtester des portefeuilles contenant des fonds publics, privés et spéculatifs, indique Nimar Bangash.

« À l’avenir, et en fonction de la disponibilité des données de performance sur les fonds alternatifs individuels dans notre base de données, nous développerons les outils de modélisation pour permettre aux utilisateurs d’utiliser des fonds réels au lieu d’indices », continue-t-il.