« Tous les consommateurs, sans la moindre exception, ont à y recourir un jour ou l’autre pour prendre les décisions qui marqueront leur évolution financière. »

C’est le postulat par lequel Éric Lapierre a abordé son intervention, vendredi, devant l’assemblée réunie pour le deuxième congrès annuel du Regroupement indépendant des conseillers de l’Industrie financière du Québec (RICIFQ).

Selon lui, nous sommes tous appelés, à différentes étapes de notre vie, à prendre des décisions importantes. Le rôle du conseiller est d’amener son client à « évaluer ses besoins, à connaître ses options, à définir ses objectifs et à mettre en place les moyens nécessaires pour aller de l’avant. »

Cette assistance permet au client de tirer le meilleur des options qui s’offrent à lui, sans avoir à posséder une expertise particulière. De là découle la valeur ajoutée du conseil indépendant.

«La valeur du portefeuille après 5 à 7 ans est en moyenne 58% plus élevée pour l’investisseur utilisant les services d’un conseiller, selon lui. Elle est deux fois plus élevée après 7 à 15 ans», ajoute-t-il

L’expertise du conseiller repose sur un programme complet de formation, rappelle Éric Lapierre. Les conseillers ont également accès à divers spécialistes lorsque vient le moment de répondre à des questions plus complexes.

Système deux vitesses?

L’évolution du mode de rémunération des conseillers représente toutefois un risque pour la pérennité du modèle actuel, avance Éric Lapierre.

«Comme dans d’autres domaines importants de la vie des consommateurs tels la santé par exemple, les éventuels changements annoncés seraient-ils en train de créer, là aussi, un système à deux vitesse ?», questionne-t-il.

Pour Éric Lapierre, si ce risque est bien réel, il est impératif que l’évolution de l’industrie s’effectue de manière à maintenir l’accès au conseil pour l’ensemble des épargnants.

«Si les conseillers sont essentiel à la croissance du patrimoine des mieux nantis, les petits épargnants doivent aussi y avoir accès.»