Des documents nouvellement rendus publics montrent que les libéraux ont été avisés, plus tôt cette année, que la tentative du gouvernement de maintenir des taux d’intérêt à leur faible niveau sur la dette fédérale pourrait se heurter à des problèmes à moins que la Banque du Canada n’intervienne.
La faiblesse des taux a été une justification économique clé pour les dépenses élevées et les déficits mis en place par le gouvernement pour soutenir financièrement les entreprises et les travailleurs touchés par la pandémie de COVID-19.
Bien que les obligations à plus long terme portent des taux d’intérêt plus élevés que les options à court terme, elles permettent de « bloquer » les taux d’intérêt de la dette à leur niveau, qui reste très faible.
Les documents fournis à la ministre des Finances, Chrystia Freeland, avant son budget d’avril indiquent que le ministère des Finances et la Banque du Canada ont été priés d’éviter d’émettre toute nouvelle obligation à très long terme en raison de l’appétit limité des investisseurs.
Les documents obtenus par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l’accès à l’information indiquent que de telles obligations pourraient affecter les rendements à moins que la banque centrale ne résorbe la dette par l’entremise de son programme d’achat obligataires, connu sous le nom d’assouplissement quantitatif.
Le gouvernement a offert des obligations à 50 ans une fois cette année et la vente semble s’être bien déroulée, même si la Banque du Canada a ralenti la cadence de ses achats d’obligations.