Couples aînés heureux s’asseyant sur le banc dans le stationnement.
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Alors que la première ministre Giorgia Meloni avait comme promesse électorale un départ à la retraite après 41 années de cotisation, sans tenir compte de l’âge, elle revoit sérieusement cette possibilité et envisage de reporter l’âge de la retraite à 70 ans pour les fonctionnaires, selon Avantages.

Comme la Chine et la Suisse avant elle, l’Italie espère ainsi réaliser des économies dont les caisses du pays auraient bien besoin puisque la dette publique frôle les 138 % du produit intérieur brut (PIB).

Actuellement, l’âge de la retraite est fixé à 60 ans pour les employés gouvernementaux du secteur de la sécurité et de la défense, soit dix ans de moins que ce qui est actuellement envisagé. Les autres employés gouvernementaux partent généralement à 65 ans. Ceux qui partent à 67 ans — soit toujours trois ans de moins que les 70 ans envisagés actuellement — sont ceux qui n’ont pas suffisamment cotisé.

Il est à noter que les dernières années avant la retraite seraient allégées. Les fonctionnaires italiens concernés seraient ainsi dirigés vers des activités de tutorat et de mentorat, précise Le Figaro.

Un tel report permettrait d’éviter le versement de milliards d’euros en pensions de retraite, puisqu’un million de fonctionnaires sont censés partir à la retraite d’ici 2030.

Comme on pouvait s’y attendre, le projet est vivement critiqué par les syndicats de travailleurs. Cité par l’agence de presse Ansa, le dirigeant de la Confédération générale italienne du travail (CGIL), Maurizio Landini rappelle que l’Italie est « déjà le pays qui a l’âge de la retraite le plus élevé de toute l’Europe ».

« Je pense que c’est de la folie, et surtout, si je pense aussi à l’administration publique qui n’a pas besoin que ceux qui sont là restent là et travaillent davantage parce qu’elle doit introduire des jeunes, elle doit introduire de nouvelles technologies, et elle doit augmenter l’emploi », continue-t-il.