La ministre fédérale de l’Emploi, Carla Qualtrough, a indiqué le 15 décembre dernier que les avis envoyés récemment aux bénéficiaires de la PCU visent à vérifier certaines informations et à éviter de compliquer la période des impôts l’an prochain.
L’Agence du revenu du Canada (ARC) a envoyé plus de 400 000 lettres aux bénéficiaires de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) au cours des dernières semaines afin de leur demander de vérifier qu’ils respectaient les critères d’admissibilité.
Dans certains cas, les informations fournies ont amené l’ARC à déterminer qu’une personne ne remplissait pas toutes les conditions, ce qui a conduit à des demandes de remboursement de milliers de dollars. La ministre Qualtrough assure que ceux qui ne pourront pas rembourser immédiatement ne seront pas tenus de le faire sur le champ.
Elle soutient que ces demandes de remboursement visent à garantir que les reçus fiscaux qui seront remis pour cette année seront exacts et n’affecteront pas les prestations et crédits d’impôt que les bénéficiaires pourraient recevoir ou demander l’année prochaine.
Dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne, la ministre Qualtrough affirme que ces avis font partie des efforts visant à anticiper les problèmes qui pourraient surgir pendant la saison des impôts en 2021.
Le premier ministre abonde en son sens
Les Canadiens qui ont reçu des paiements de la prestation canadienne d’urgence (PCU) sans y avoir droit n’ont pas à s’inquiéter en cette fin d’année, à en croire Justin Trudeau.
Le premier ministre a tenté de rassurer ces contribuables à qui l’Agence de revenu du Canada (ARC) a commencé à réclamer des remboursements.
« Les gens qui ont fait des erreurs de bonne foi, qui n’auraient peut-être pas dû avoir ce paiement n’ont pas à s’inquiéter pour des pénalités ou pour des intérêts. On va travailler avec tout le monde », a dit le ministre Trudeau en réponse à une question de journaliste, le 18 décembre en fin d’avant-midi.
L’ARC devra donc attendre à 2021, à ce qu’en dit Justin Trudeau.
« On n’a pas donné de l’argent pour ceux qui en avaient besoin pour ensuite le retirer à Noël », a assuré le premier ministre, citant les niveaux d’anxiété générée par la pandémie.
« C’est un Noël pas comme les autres. Je ne veux pas que les gens soient inquiets à ce niveau-là », a-t-il ajouté.
Du même souffle, Justin Trudeau, qui avait convoqué la presse pour une dernière fois avant le congé de fin d’année, a dit que les entreprises qui auraient abusé de la subvention salariale auront, elles, à s’inquiéter bientôt.
Certaines entreprises ont versé des bonus de fin d’année à leurs dirigeants et des dividendes à leurs actionnaires, tout en profitant de la subvention salariale. Le gouvernement fédéral a payé, et paye encore, 75 % des salaires d’entreprises qui se qualifient pour la subvention fédérale afin d’éviter les mises à pied en pleine pandémie.
« On va regarder les règles, si les règles ont été suivies (…) Notre choix, ça a été d’aider, d’abord et avant tout, à passer à travers cette pandémie, et regarder par la suite ce qui a été bien utilisé et ce qui a peut-être été une opportunité pour certaines compagnies de profiter d’une pandémie; parce que ce n’était pas ça le but », a averti Justin Trudeau.
Il a réitéré qu’il ne regrette pas les décisions de son gouvernement depuis le printemps, son but ayant été d’aider les Canadiens le plus rapidement possible et de vérifier par la suite s’il y a eu abus.
Justin Trudeau a cité la situation de l’emploi pour arguer que son choix a été le bon. Au Canada, 80 % des emplois qui avaient été perdu à cause de la pandémie ont été récupérés, a-t-il souligné. Aux États-Unis, « à peine 60 % » des emplois perdus sont de retour.