Le premier ministre Philippe Couillard a été très clair à ce sujet, vendredi, à l’issue d’une visite industrielle à Rigaud en Montérégie.
Le gouvernement libéral a essuyé de vives critiques des milieux patronaux à la suite d’une série de décisions visant à améliorer le sort des travailleurs qui entraîneront des coûts supplémentaires aux employeurs.
Les organisations patronales ont vivement dénoncé, entre autres, l’augmentation du salaire minimum, qui passera de 11,25 $ à 12,00 $ le 1er mai, l’ajout de 10 jours de congés payés pour les parents de jeunes enfants, d’une troisième semaine de vacances payées après trois ans d’emploi, l’augmentation des contributions de certains aux régimes de pension et autres ajustements en matière de normes du travail.
Philippe Couillard a d’abord prétendu que « les employeurs sont très heureux de faire ces transitions vers une meilleure conciliation famille-travail », particulièrement dans un contexte de pénuries de main-d’oeuvre « où ils sont en compétition pour le talent ».
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Le premier ministre a cependant reconnu qu’il est « temps de leur envoyer un signal d’allégement » qui sera entendu « de façon très concrète lors du budget », bien qu’il soit demeuré avare de détails.
Il a d’ailleurs fait sien l’argument souvent mis de l’avant par les employeurs québécois, à l’effet que ceux-ci sont plus taxés que les autres entreprises canadiennes en matière de taxes sur la masse salariale.
Il a également admis que les entreprises avaient clairement signifié que les dernières annonces « ajoutent de la pression sur elles », que son gouvernement avait entendu les récriminations et qu’il y apporterait « une réponse au budget ».
M. Couillard a averti au passage que les particuliers ne devaient pas avoir d’attentes démesurées mardi, puisque son gouvernement « a fait beaucoup d’efforts sur les particuliers dans le dernier budget » et qu’il en ferait « un autre bout spécifiquement pour les PME lors du prochain budget ».