L’effectif du bureau montréalais du géant mondial des obligations Pimco passe de deux à six employés. La direction estime que ce chiffre devrait grimper à dix employés dans les 12 prochains mois. L’équipe s’agrandit afin de s’occuper de la clientèle de détail.
« Notre présence au Québec en est une de gestion des relations clients. Ce n’est pas ici qu’on gère les portefeuilles », déclare Patrice Denis, vice-président exécutif et responsable du volet institutionnel au pays chez Pimco, à La Presse.
« La demande est là. Le travail est là, commente Patrice Denis. Les gens ont besoin d’actifs sécuritaires dans leurs portefeuilles pour différentes raisons. Ils peuvent être à la retraite ou près de la retraite, par exemple. Les obligations ont encore une place. »
La clientèle de détail de Pimco est constituée de familles fortunées et de clients de courtiers associés au réseau bancaire. « Notre effort est surtout concentré autour des courtiers associés aux grandes maisons de distribution », rapporte Patrice Denis.
En une décennie, l’actif sous gestion de Pimco est passé de 7 milliards de dollars (G$) à 56,8 G$.
Patrice Denis affirme que les consommateurs se tournent vers Pimco « pour tirer avantage d’un éventail plus large de stratégies ». La firme, qui agit à titre de prêteur dans des projets immobiliers commerciaux, propose ainsi des placements alternatifs et investit sur les marchés internationaux.
Avant la pandémie, les obligations gouvernementales provinciales canadiennes étaient populaires, mais maintenant que les taux sont bas, ce n’est plus le cas.
Le produit le plus populaire de la firme est son fonds de revenu mensuel. « C’est le fonds avec lequel on a vu le plus de croissance dans notre clientèle détail. On ouvre les marchés publics mondiaux pour tenter de générer des rendements stables et plus intéressants que ce qu’on pourrait aller chercher au Canada », explique Patrice Denis.
Ce dernier vise un revenu annuel stable de 4 % à 5 %.