James McMahon, président, Région du Québec – Groupe Financier Horizons, Guy Duhaime, président Groupe Finance Multi Courtage, Maxime Gauthier, chef de la conformité de Mérici Services Financiers, et Gino-Sébastian Savard, président de MICA Cabinets de services financiers, cosignent un communiqué publié lundi le 7 mai 2018.
« Le projet de loi 141 a pour objectif de revoir l’encadrement du secteur financier au Québec. Il s’agit d’un exercice qui couvre près de 2400 articles de loi enchevêtrés dans une soixantaine de lois, peut-on lire dans le communiqué. Toutefois, les consultations ayant mené à ce projet de loi ont été trop courtes pour permettre aux intermédiaires financiers de faire valoir leur point de vue au ministre Leitao. »
Le regroupement de cabinets rappelle que les consultations sur le projet de loi 141 ont duré trois jours, ce qui semble peu pour un projet de loi de cette envergure. Ils questionnent également la pertinence de certains intervenants ciblés : « Pourquoi a-t-on préféré recevoir l’Association des guichets automatiques plutôt que d’entendre les représentants des conseillers en services financiers ? »
Selon eux, le projet de loi 141 donnera davantage de pouvoir aux institutions financières tout en affectant négativement les grands groupes de courtage indépendants et les professionnels en services financiers à traversl’abolition de la Chambre de la sécurité financière (CSF).
La Coalition des associations de consommateurs du Québec (CACQ), Option consommateurs, l’Union des consommateurs, la CSF, la Chambre de l’assurance de dommages, l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF) ainsi qu’Alain Paquet et Rosaire Bertrand se sont aussi prononcés en faveur d’un retrait du projet de loi 141.
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Voix discordante
Interrogé sur la question du retrait du projet de loi 141, Daniel Guillemette, président de Diversico Experts-conseils, indique ne pas prendre position en faveur ou en défaveur du projet de loi 141.
« Nous n’avons pas besoin de prendre position en faveur ou en défaveur du PL 141. En fait, nous y sommes totalement indifférents, a-t-il souligné par courriel à Finance et Investissement. Il y a suffisamment de gens qui tentent d’influencer le Ministre pour favoriser leurs intérêts personnels, et certains réussissent mieux que d’autres. Chez Diversico comme chez Asteris, nous sommes ailleurs. »
Il souligne préférer définir son « modèle d’intervention du futur dans un environnement où nous deviendrons totalement indépendants des manufacturiers de produits » et rappelle que le futur de la profession amène « les plus belles opportunités de notre carrière ».