Plaidoyer pour la responsabilité du client

La représentante de l’Organisme canadien de réglementation des valeurs mobilières (OCRCVM) a donné cet exemple alors qu’elle participait à un panel sur la deuxième phase du modèle de relation client-conseiller (MRCC2), organisé par Morningstar Canada. Elle était accompagnée de deux autres panélistes, Alain Huard, vice-président des ventes pour Invesco Canada et Peter Guay, planificateur financier et associé chez PWL Capital. Ils partagent son avis sur ce point.

« Plusieurs clients sont si peu informés de leur situation financière, qu’ils vont jusqu’à demander à leur conseiller d’ouvrir leurs enveloppes d’états de compte à leur place », a rapporté Alain Huard.

Carmen Crépin a souligné que le but d’une réglementation comme MRCC n’est pas seulement de s’assurer que toute l’information soit divulguée au client par le conseiller, mais également d’ouvrir la discussion entre les deux parties.

« Je ne considère pas que tout le fardeau revient au conseiller. À la base, il faut que le client comprenne ce qu’il achète. Qu’un client signe tout à l’aveugle de nos jours, c’est complètement irresponsable! », a-t-elle exprimé.

Néanmoins, Peter Guay a quant à lui fait valoir que MRCC devrait aller plus loin par rapport à la nécessité d’une bonne compréhension du client.

« Le niveau de sophistication diffère selon les clients. À quel point doit-on s’attendre à ce que le client comprenne? Lorsqu’un conseiller fait affaire à un client qui ne regarde pas ses états de compte, c’est à lui de lui expliquer qu’il doit demander la divulgation », croit-il.

Carmen Crépin a indiqué que l’OCRCVM ne fermait pas la porte à de telles précisions, mais a souligné que le régulateur s’assurait déjà que de nombreuses informations soit mises à la disposition du client pour améliorer sa littératie fianancière.