Christian Boucher (numéro de certificat 104298 et numéro de BDNI 1432831) a été radié temporairement pour une durée de soixante-quinze jours par le comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière (CSF).
L’intimé a été reconnu coupable aux deux chefs d’infraction contenu à la plainte disciplinaire, soit :
- d’avoir transmis des informations fausses, incomplètes ou inexactes à son client quant aux frais de gestion applicables à ses investissements détenus chez CI
- et d’avoir dénigré et avoir tenu des propos mensongers à son client à l’égard de son représentant et en exerçant une pression indue sur son client pour qu’il lui transfère la gestion de ses investissements chez CI.
Martin Lachance (certificat no 118002 et numéro de BDNI 1662021) a quant à lui été radié temporairement pour une durée de trente jours en lien avec cette affaire. Celui-ci a ainsi été également reconnu coupable d’avoir transmis des informations fausses, incomplètes ou inexactes à son client quant aux frais de gestion applicables à ses investissements détenus chez CI.
Ainsi, pendant dix-huit mois, les intimés ont cherché à convaincre leur client que les frais de gestion qu’il payait étaient beaucoup plus élevés que ce que son représentant et ami lui laissait croire, peut-on lire dans la décision sur sanction. À force, le client, croyant avoir été lésé, a porté plainte auprès d’Investia contre son représentant et a procédé au transfert, vers le cabinet des intimés, de son portefeuille, lequel s’élevait à plus de trois millions.
Bien que les intimés aient tenté de corriger leur erreur dès qu’ils s’en sont aperçus avec les relevés CI lors du transfert des actifs par le client, le mal était fait. Le manque de rigueur dans l’analyse des frais payés par le client a mené les intimés à des résultats erronés.
Aveuglés par la grosseur du portefeuille du potentiel client, Christian Boucher a omis de vérifier certains faits, en plus d’avoir tenu des propos mensongers à l’égard d’un collègue et d’avoir participé à la rédaction de la plainte envers ce dernier.
Le consommateur et son représentant ont ainsi subi tous deux un préjudice découlant du bris de leurs longues amitié et relation professionnelle sans compter la perte financière pour le représentant en raison du transfert du portefeuille de son client aux intimés.