Le mercredi 12 mai, le patron de Tesla a annoncé sur Twitter que son entreprise n’accepterait plus le bitcoin comme moyen de paiement en raison de l’énergie fossile nécessaire pour miner ces derniers.
« La cryptomonnaie est une bonne idée sur plusieurs plans et nous pensons qu’elle a un futur prometteur, mais cela ne peut se faire à un si grand prix pour l’environnement », a-t-il déclaré sur le média social.
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Rappelons qu’Elon Musk avait introduit la possibilité de payer sa Tesla avec la monnaie numérique en mars 2021. Comme ce fut le cas à l’époque, cette annonce n’a pas été sans conséquence sur le cours du marché du bitcoin. Alors qu’en mars, évoquer la possibilité de payer une de ces voitures du futur avec la cryptomonnaie a fait exploser le cours de ladite monnaie, cette nouvelle interdiction a fait chuter le marché.
Malgré cette annonce, une grande partie du portefeuille de Tesla reste composé de cryptomonnaies. Et Elon Musk a affirmé qu’il ne comptait pas s’en départir et entendait bien les utiliser une fois que les mines seraient alimentées par des énergies plus durables.
Un lourd impact environnemental
L’impact du bitcoin sur l’environnement n’est plus un secret pour personne. Mais récemment, la revue scientifique Nature a publié une étude sur l’impact des mines de bitcoins chinoises. Ces sites sont composés d’une multitude d’ordinateurs générant des bitcoins grâce à des calculs mathématiques de plus en plus complexes et consomment de ce fait beaucoup d’électricité.
L’étude note ainsi que les mines chinoises alimentent près de 80 % du commerce mondial de cryptomonnaies. Selon les calculs de la revue, si rien n’est fait, elles produiront 130,50 millions de tonnes d’émissions de CO2 d’ici 2024, soit l’équivalent des émissions annuelles de gaz à effet de serre d’un pays.
Évidemment, d’autres mineurs tentent de réduire cet impact en utilisant des énergies renouvelables. Ainsi une étude publiée par l’Université de Cambridge en septembre dernier montre que 39 % des mines sont alimentées par des énergies renouvelables. Mais l’Asie reste encore très en retard sur ce point.