Alors que la saison des impôts approche, les 27 500 membres de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), dont certains traitent notamment les déclarations de revenus, seront appelés à voter en faveur d’un mandat de grève générale illimitée.
Si cette grève est votée, elle sera certainement décrétée en avril ou en mai, a précisé en entrevue avec La Presse canadienne, Magali Picard, vice-présidente exécutive nationale à l’AFPC.
« Bien sûr que c’est en plein pendant la période d’impôts. Ça nous fait extrêmement de peine d’agir pendant cette période-là, mais en même temps, il faut comprendre que nos gens qui donnent et qui sont fiers de donner un service de qualité à la population canadienne ont besoin eux aussi d’être entendus et d’être soutenus par la population dans ces circonstances-là », a-t-elle fait valoir.
Les employés n’ont ainsi pas reçu d’augmentation de salaire depuis maintenant quatre ans, soit novembre 2015 et les négociations sont extrêmement lentes.
« On sait que la population comprend très bien ce que nos gens vivent. Tout le monde peut se mettre dans la peau d’un fonctionnaire fédéral qui, depuis quatre ans, n’a pas d’augmentation salariale et qui vit des problèmes de paie en plus », a-t-elle lancé, en faisant référence aux aléas du système de paie Phénix.
L’issue du vote sur le mandat de grève, qui s’étendra sur deux semaines pour toucher les employés partout au pays, est prévisible, aux yeux de Magali Picard. Selon elle, ce sont les membres de l’Alliance qui demandent cette grève afin d’accroître la pression sur l’ARC.