Pour lui, l’analyse des fonds est primordiale. «Je cherche du rendement à peu de risque», précise-t-il.

«La plupart des épargnants ne sont pas prêts à tout risquer pour toucher un rendement important. Ils veulent plutôt obtenir un rendement qui leur permettra d’atteindre leurs objectifs en prenant le moins de risques possible.»

Dans son processus de sélection, le conseiller utilise plusieurs mesures du risque et du rendement. Il compare le risque et le rendement du fonds à ceux des pairs et de l’indice de référence. Il s’assure qu’à long terme, le risque est faible, et le rendement, élevé.

De plus, Denis Poitras veille à ce que le fonds suive davantage la hausse des marchés que leur baisse. «Je cherche aussi des fonds dont les gestionnaires ont fait leurs preuves. C’est-à-dire des gestionnaires qui ont une approche d’investissement disciplinée, et dont les rendements dépassent régulièrement l’indice et leurs pairs, avec un risque inférieur.»

Dans son processus de sélection, les frais annuels ont une importance moindre. «Je les prends en compte indirectement en analysant le rendement net de frais», explique-t-il.

Son choix s’est ainsi arrêté sur un fonds équilibré, un fonds d’actions canadiennes et un fonds d’actions mondiales. Il recommande de les détenir à long terme.

1. Fonds Fidelity Répartition de revenu – série B

«Ce fonds de répartition d’actif peut servir de base à un épargnant qui n’a pas beaucoup d’argent, veut avoir une bonne diversification et craint les baisses du marché», précise Denis Poitras.

Geoffrey Stein est le gestionnaire principal, secondé par David D. Wolf.

Leur approche consiste à étudier d’abord le portrait économique pour établir le poids des catégories d’actif, sachant que les titres à revenu fixe doivent représenter environ 70 % du portefeuille, ce qui laisse 30 % pour les actions.

Puis, ils examinent les données fondamentales des sociétés pour déterminer les aubaines sur le marché. Pour ce qui est des obligations, les gestionnaires surveillent l’évolution des écarts de rendement des différents secteurs obligataires.

Ils peuvent investir ainsi dans des actions inscrites n’importe où dans le monde, de même que dans des obligations gouvernementales de qualité supérieure, des obligations de société et des obligations à haut rendement.

Le fonds est moins risqué que le marché. Au 31 mai, son écart-type sur trois ans était de 2,83, comparativement à 3,05 pour l’indice de référence.

Il procure tout de même un rendement annuel composé équivalent de 7,10 % sur trois ans, comparativement à 7,12 % pour l’indice. Son ratio de frais de gestion (RFG) s’établit à 1,77 %.

2. Fonds Fidelity Grande Capitalisation Canada – série B

«Ce fonds de style valeur est géré par Daniel Dupont, gestionnaire québécois plusieurs fois primé», précise le conseiller.

L’approche de Daniel Dupont repose sur la protection du capital, l’atténuation du risque en cas de baisse et l’achat de titres de société de qualité dont le cours boursier est inférieur à la valeur intrinsèque estimée.

Il investit dans des titres de grande capitalisation canadiens et a la possibilité de les substituer par des titres étrangers pour accroître le rendement.

Au 31 mai, le Canada comptait pour seulement 50,5 % du portefeuille, suivi des États-Unis, à 16,7 %.

La consommation de base (21,2 %), les services financiers (20,2 %) et les technologies de l’information (20,2 %) sont les principaux secteurs d’investissement. Les cinq premiers titres en portefeuille sont Shoppers Drug Mart, Hewlett-Packard, Beam, LSI Corp et IBM.

Le fonds est moins risqué que l’indice de référence, avec un écart-type sur trois ans de 7,40, par rapport à 8,80. Toutefois, il le dépasse avec un rendement annuel composé de 16,23 % sur trois ans par rapport à 9,32 % pour l’indice de référence (toujours au 31 mai). Son RFG s’établissait à 2,29 % au début de juillet.

3. Catégorie d’actions mondiales Manuvie

«Ce fonds n’a aucune restriction géographique, de manière à saisir les meilleures occasions de placement partout dans le monde», souligne Denis Poitras.

Jim Hall, gestionnaire principal, et Paul Moroz, cogestionnaire, sont respectivement président et gestionnaire de portefeuille de Mawer Investment Management.

Leur processus d’investissement tient compte de la vigueur des régions du monde et de la force de la devise. Puis, ils sélectionnent les entreprises à l’aide de l’analyse fondamentale, tout en prenant en considération des scénarios de risque, telle une hausse des taux d’intérêt.

Au 31 mai, les trois principales zones géographiques des placements étaient les États-Unis (41,6 %), le Royaume-Uni (18,2 %) et l’Allemagne (6 %).

Les secteurs plus importants sont les services financiers (24,1 %), les produits industriels (15,2 %) et les soins de santé (11,7 %). Le fonds comprend 80 titres, dont Wells Fargo & Co, Aon Corporation et Blackrock.

«Créé en 2009, il se classe dans le premier quartile sur six mois, un an et trois ans, note Denis Poitras. Cependant, son risque et son rendement sont semblables à ceux de l’indice MSCI Monde, qui est difficile à surclasser.»

Le fonds a procuré un rendement annualisé de 15,1 % sur trois ans, légèrement inférieur à celui de 15,5 % du MSCI Monde.

Son RFG s’établit à 2,75 % pour la Série conseil.