Quant au marché canadien, Patrick Ducharme s’attend à ce qu’il continue de croître moins rapidement que celui des États-Unis. «En fait, ce sera une répétition de 2013, remarque-t-il. La Bourse canadienne continuera d’être ralentie par les ressources naturelles, déprimées par la faiblesse de la croissance mondiale.»
Du côté des obligations, le conseiller remarque que les politiques monétaires restent expansionnistes. «Dans ce contexte, il sera encore difficile d’obtenir du rendement avec des titres à revenu fixe. Il faudra absolument travailler sur le court terme et être prudent. Les obligations de sociétés demeureront plus attrayantes, mais il faudra miser sur la qualité», précise-t-il.
Dans ces conditions, Patrick Ducharme préfère miser sur des fonds qui se démarquent du lot, et même, qui cherchent à préserver le capital.
1. Fonds stratégique de revenu IA Clarington
Ce fonds équilibré est géré par Dan Bastasic. «Son approche consiste à se différencier de l’indice de façon à minimiser le risque et à protéger le capital», explique le représentant en épargne collective.
Dan Bastasic gère aussi bien les actions que les obligations. «Cela donne un bel équilibre au portefeuille», remarque Patrick Ducharme.
Les actions sont sélectionnées selon l’approche valeur. Le gestionnaire cible non seulement les actions qui versent des dividendes, mais aussi celles qui les augmentent.
Les secteurs les mieux représentés sont les services financiers (16,5 % du portefeuille au 31 décembre 2013), l’énergie (11,7 %), la consommation discrétionnaire et les services aux collectivités (6,9 % chacun). Banque TD, BCE et NRG Energy sont les trois principales positions.
«Pour ce qui est des titres à revenu fixe, Dan Bastasic cible les émissions offrant des coupons intéressants et présentant peu de risque de crédit.» Actuellement, les obligations de sociétés comptent pour les trois quarts de cette portion.
Le gestionnaire investit principalement au Canada, mais il a la possibilité de le faire à l’étranger. En 2013, il a surtout ajouté des actions américaines, qui représentaient près de 20 % des titres boursiers à la fin de novembre.
Ce fonds, lancé en août 2011, figure dans le premier quartile, ce qui signifie qu’il a tendance à mieux performer que ses pairs, malgré un risque moins élevé.
Son rendement annualisé sur deux ans est de 10,9 %, par rapport à 8,2 % pour la moyenne de sa catégorie.
À 2,38 %, son ratio des frais de gestion (RFG) se situe dans la moyenne. «L’important, c’est de battre l’indice de référence une fois qu’on a appliqué les frais», précise Patrick Ducharme.
2. Fonds mondial à faible volatilité TD
«Ce fonds cible les investisseurs qui cherchent la tranquillité d’esprit», signale Patrick Ducharme.
Jean Masson, qui a développé un modèle quantitatif pour sélectionner les titres les moins volatils, est à la barre du fonds.
Il s’assure d’évaluer la corrélation entre les actions, le degré de concentration par secteur et la volatilité des devises dans le but d’obtenir un portefeuille optimisé. «Dans un marché haussier, ce fonds tirera habituellement de l’arrière par rapport à ses pairs, souligne le conseiller. Toutefois, dans un marché volatil ou lors des corrections, il surpassera les autres.»
Les États-Unis représentent 41 % de l’actif sous gestion, suivis de la région Asie-Pacifique (15 %), de l’Union européenne (15 %) et du Japon (13 %). Les secteurs les mieux représentés sont les biens de consommation (17 %), les services financiers (17 %) et les technologies de l’information (14 %).
Créé en novembre 2011, ce fonds affiche un rendement annualisé sur deux ans de 15,8 %, par rapport à 17,7 % pour la catégorie.
Son RFG de 2,54 % est un peu plus élevé que la moyenne.
3. Fonds croissance américaine Power Dynamique
«Ce fonds est plus agressif que les deux premiers, signale Patrick Ducharme. Il est néanmoins intéressant pour les investisseurs moins nerveux, qui ont beaucoup de temps devant eux.»
Noah Blackstein, gestionnaire au style agressif et actif, le gère depuis plus de 15 ans. «Son but est de battre l’indice de référence de façon importante», précise le conseiller. «Il y parvient grâce à sa bonne vision du marché et à sa connaissance du secteur des technologies, ajoute-t-il. Il cherche le prochain Google ou Apple.»
Au 31 décembre 2013, les technologies de l’information comptaient pour 41,4 % du portefeuille. Elles étaient devancées par la consommation discrétionnaire (32,8 %) et étaient suivies des soins de santé (22,2 %).
NetSuite, Illumina et Amazon.com étaient les trois principaux titres en portefeuille sur un total de 25.
«Au printemps 2013, ce fonds accusait un retard par rapport à l’indice S&P 500. Il l’a largement dépassé depuis, affichant un gain de 45 % en 11 mois», dit Patrick Ducharme.
À 2,46 %, son RFG est un peu plus élevé que la médiane de la catégorie.