«Les outils d’aujourd’hui ne répondent pas aux besoins de faire des audits de cette nouvelle catégorie d’actifs», souligne Louis Roy, associé en certification et leader de la technologie blockchain chez RCGT, ainsi que membre de l’équipe de Catallaxy, un centre d’expertise de la chaîne de bloc (blockchain) lancé en juillet 2017, qui investit dans la recherche, le développement, la formation et la commercialisation de cette technologie.
Dans un audit normal, l’auditeur doit s’assurer que le titre appartient vraiment au fonds ainsi que de la valeur de l’instrument financier pour être en mesure de déterminer si ce que le client soumet lui appartient vraiment.
Or, dans ce cas, la firme a développé des outils pour répondre aux besoins spécifiques d’audit lié à ce type de fonds, dont la valeur totale atteignait près de 3 M$ lors de la publication de l’article, et qui est composé de cryptomonnaies utilisant la technologie de chaîne de blocs.
«Les normes d’audit, tant en en matière de comptabilité que d’informations financières, elles n’ont pas changé, c’est pourquoi il a fallu développer des outils spécifiques, élaborer des processus de contrôle qualité et ultimement des outils pour adresser le risque», dit-il expliquant que le processus utilisé permet de valider que la valeur attribuée aux cryptomonnaies est adéquate.
Afin d’atteindre cet objectif, RCGT a dû s’assurer d’avoir du personnel qualifié dans le domaine du blockchain et de la cryptomonnaie.
«Le défi le plus important consiste à s’assurer d’avoir l’expertise pour être en mesure de réaliser la mission de l’audit, et ce, à différents niveaux, autant en matière de l’exécution, que dans nos processus en termes de contrôle qualité», souligne Louis Roy.
À terme, la société souhaite devenir une référence dans ce domaine.
Lancement du centre d’expertise en blockchain
Neuf mois après le lancement de Catallaxy, RCGT inaugure le BlockHouse, un centre d’excellence international basé à Montréal et consacré à la chaîne de bloc, à la cryptographie appliquée et aux différentes technologies.
«L’idée c’est de faire un lieu où les meilleurs talents, la connaissance, les différents intervenants dans le domaine du blockchain puissent se réunir et s’assurer de positionner Montréal comme un pôle d’expertise blockchain au Canada, et même au niveau international», explique Louis Roy.
Le BlockHouse sera composé de sociétés membres. Par ailleurs, c’est le cabinet d’avocats BCF qui est le partenaire juridique officiel du centre.
«Nous commençons à recevoir des demandes pour venir s’installer au BlockHouse, nous avons différents formats de membership, dépendamment du projet», dit-il, expliquant que le groupe compte accueillir entre cinq et dix entités sur place.
Des événements seront également organisés, sur une base hebdomadaire, afin d’éduquer et de démystifier ce type de technologies pour la population.