BMO banque privée aux États-Unis possède 33 succursales réparties dans le pays dont une à San Francisco, Floride et Phoenix et quelque 1400 employés.

Yannick Archambault, s’est entretenu avec Finance et Investissement, sur le nouveau rôle qu’il occupe et les défis qui l’attendent.

À titre de chef de l’exploitation, qu’elle sera votre rôle et votre mission ?

Je serai le chef de l’exploitation pour tous ce qui est US Personal Wealth sous BMO banque privée États-Unis. C’est un peu différent du Canada puisqu’aux États-Unis on a trois segments : les clients à valeurs nettes élevées, les clients fortunés et les clients très fortunés. Au Canada, on ne retrouve que les deux première catégorie. Celle des clients « très fortunés » est particulière aux États-Unis.

Ma mission c’est qu’au niveau démographique, les dix prochaines années représentent une belle opportunité pour une institution financière de pouvoir travailler avec une clientèle à la recherche de services financiers en prévision de leur retraite ou de transferts d’entreprise. Les possibilités qui existent au Canada, existent également aux États-Unis et sont, à mon avis, beaucoup plus importantes si on regarde le nombre de clients potentiels ou de particuliers dans chacun des segments.

Aux États-Unis, on est loin de l’oligopole bancaire canadien, comment se paysage concurrentiel influence votre travail ?

Nous continuons d’être très stratégique aux États-Unis, BMO a fait plusieurs acquisitions au cours des dernières années, dont la plus grosse a été l’acquisition en 1984 de Harris à un coût de 718 millions de dollars canadiens (M $) en Illinois, à Chicago. Notre image de marque est bien solide aux États-Unis.

BMO vient de doubler son nombre de succursale au cours des trois ou quatre dernières années et, au niveau stratégique, on a une importante présence en Arizona. L’intention derrière cette forte présence dans le midwest c’est de capitaliser sur les snowbirds du Canada, ceux de Calgary et de Vancouver plus particulièrement.

Est-ce que vous sentez que la compétition est plus forte du côté américain ?

Est-ce que vous sentez que la compétition est plus forte du côté américain ?

Il y a de très gros joueurs du côté américain, cependant pour les marchés que nous visons, en étant stratégique, l’intention c’est d’être les numéros un ou au minimum dans le top trois. Il est très peu probable que nous allions nous établir à Boston, parce que la compétition est tellement féroce, que nous serions sûrement numéro cinq ou dix. En étant stratégique, dans des centres où il y a moins de compétition nous pouvons être les numéros un.

Est-ce qu’il y a des différences entre le marché américain et le marché canadien ?

La compétition est un des facteurs les plus importants, le deuxième est l’environnement réglementaire. La législation qui est imposée sur les institutions financières et, par défaut, sur les particuliers est différente. Les cinq régulateurs, [ OCC, le CFPB, SEC, FINRA et CFTC] sont directement dans notre édifice. C’est obligatoire depuis 2008.

Par  rapport aux clients, c’est relativement semblable, par contre il  y a une très grande concentration d’actifs américains [dans le portefeuille des clients]. Au Canada, c’est plus facile de discuter avec un client d’actifs canadiens, américains, diversifications de portefeuilles, d’Europe ou de marchés émergents. Aux États-Unis, très forte concentration des actifs en dollars américains ainsi que de titres domestiques. Il y a moins de marketing qui est fait en matière de diversification de portefeuille.

C’est peut-être le fait que le Canada représente 2 % de l’économie mondiale et au niveau construction de portefeuille, il y a 98 % des opportunités qui sont à l’extérieur du Canada. Tandis qu’aux États-Unis, on peut investir dans les 50 plus grosses compagnies américaines et elles ont probablement toute une présence internationale, au niveau des marchés émergents, au niveau de la Chine. Donc, on peut indirectement investir à l’internationale par le biais de ces compagnies.

En terme de planification pour les clients américains, la fiscalité au décès est très importante et très imposante. Il y a beaucoup de planification qui est faite en prévision de l’impôt sur la succession [Fédéral et de l’État].