Le premier ministre Philippe Couillard a ainsi accueilli favorablement lundi la proposition du Parti conservateur (PCC) d’Andrew Scheer, qui veut instaurer un seul rapport d’impôts au Québec s’il forme le gouvernement, plutôt que les deux que les contribuables québécois doivent compléter actuellement.
Cet engagement du PCC fait partie d’une offensive de séduction visant les Québécois et lancée au dernier conseil général, à Saint-Hyacinthe, la fin de semaine dernière.
En point de presse lundi après-midi, M. Couillard a affirmé que le Québec était tout à fait en mesure de prélever les impôts fédéraux.
« Pour simplifier la vie des citoyens, on serait d’accord avec ça, a-t-il déclaré, en marge d’une activité à la Chambre de commerce de Québec. Il n’y a aucune raison pour laquelle on ne serait pas capable de le faire. »
Le Québec dispose en effet de sa propre agence du revenu, comme Ottawa.
M. Couillard a toutefois imposé deux conditions: que le tout soit administré au Québec et que le Québec conserve son entière marge de manoeuvre fiscale.
« On ne veut pas se retrouver dans une situation où le Québec serait accroché au choix du fédéral et dépendrait des choix du fédéral pour décider de sa fiscalité », a-t-il précisé.
Le Parti conservateur reprend ainsi une proposition que le Nouveau Parti démocratique avait adoptée plus tôt cette année, mais il se défend de l’imiter.
Les conservateurs disent vouloir ainsi reconnaître le caractère distinct du Québec et réduire la lourdeur administrative.
En entrevue avec La Presse canadienne, le lieutenant du Parti conservateur au Québec, le député Alain Rayes, avait dit que « si le Québec veut le gérer, on va s’asseoir avec eux et on va le travailler. C’est le gros bon sens. C’est plus efficace, ça va coûter moins cher, ça va simplifier la tâche des contribuables, mais aussi des entreprises ».
Rappelons que le Québec perçoit déjà la Taxe sur les produits et services (TPS) au nom du fédéral en vertu d’un accord convenu à la fin des années 199