Le ministre des Finances, Eric Girard, présentera alors sa mise à jour économique et fera le point sur l’état difficile des finances publiques, quatre mois avant le dépôt de son prochain budget.
Chose certaine, les nouvelles ne seront pas bonnes.
On sait déjà que la première vague de lutte au virus de la COVID-19 avait créé un trou immense de plusieurs milliards de dollars (G$) dans le trésor public, une situation ne pouvant que s’aggraver avec la deuxième vague en cours.
En commission parlementaire, le ministre Girard a réaffirmé lundi que le gouvernement Legault, qui nageait dans les surplus lors de son arrivée au pouvoir en 2018, ne pouvait plus envisager un retour à l’équilibre budgétaire avant 2025-2026.
En juin, le ministre avait déjà tracé un portrait sombre des finances publiques.
Lundi, aux élus des partis d’opposition qui le bombardaient de questions, M. Girard n’a pas fait mystère de ce qu’il voyait dans sa boule de cristal: l’année 2021 « sera difficile », tant pour l’économie que pour le réseau de la santé.
La pression sur les finances publiques, déjà grande, ne pourra que s’accroître, car le gouvernement s’attend à devoir soutenir financièrement plusieurs secteurs de l’économie en 2021 pour éviter la catastrophe.
Le ministre a aussi réaffirmé que le déficit de l’année en cours devrait atteindre les 15 G$, soit un sommet historique.
La provision de 4 G$ mise de côté en juin pour d’éventuels besoins liés à la pandémie sera utilisée jusqu’au dernier sou, a-t-il confirmé alors.
Le 12 novembre, il devrait en profiter notamment pour réviser ses prévisions de croissance du PIB.
En mars, lors de la présentation de son budget 2020-2021, le ministre Girard misait sur une croissance économique optimiste de 2 %.
Lundi, il disait que le Québec ne pouvait pas s’attendre à retrouver une « certaine normalité » avant 2022.