Bien que les entreprises publiques améliorent la diversité des sexes et des origines ethniques au sein de leurs conseils d’administration (CA), ces questions restent les principales préoccupations des actionnaires pendant la saison des procurations en cours, selon la société de conseil Institutional Shareholder Services (ISS).
Dans un nouveau rapport, ISS a constaté que 98 % des sociétés de l’indice S&P 500 comptent désormais au moins un membre minoritaire dans leur CA, contre 88 % en 2021. Dans l’indice Russell 3000, environ 80 % des entreprises ont au moins un administrateur minoritaire, contre 54 % l’an dernier.
En dépit de ces progrès récents, « en 2022, de nombreux investisseurs continueront d’accroître leurs attentes en matière de divulgation et de diversité ethnique/raciale », assure ISS.
La société de conseil en procuration constate également que les efforts visant à renforcer la diversité des sexes progressent.
Aux États-Unis, toutes les sociétés du S&P 500 comptent désormais au moins une femme parmi leurs administrateurs, de même que 96 % des sociétés du Russell 3000, selon ses recherches.
Pour le Canada, ISS a constaté que 82% des émetteurs ont maintenant au moins une femme au CA, et 24% ont au moins trois femmes dans leur conseil; des résultats en hausse par rapport à 20% en 2020.
« On constate également une augmentation constante de la diversité des genres en Asie », ajoute ISS.
ISS estime que le risque lié au changement climatique restera également un sujet clé pour les actionnaires cette année. Le cabinet suit un nombre record de 123 propositions d’actionnaires liées au climat dans des sociétés américaines cette année, contre 91 propositions l’an dernier.
« Nous n’avons identifié aucune proposition d’actionnaires demandant un vote consultatif sur les plans de transition climatique aux États-Unis », précise ISS. Mais au Royaume-Uni et en Europe, « il y a une continuation des entreprises qui soumettent leurs plans de transition climatique à un vote ».
ISS est persuadée également que la rémunération des dirigeants devrait continuer à être un problème cette année.
L’année dernière, le nombre de propositions de vote sur la rémunération rejetées a augmenté, ce qui « indique que de nombreux investisseurs institutionnels sont de plus en plus disposés à tenir les entreprises responsables des mauvaises décisions en matière de rémunération ».