« Tout le monde doit se préoccuper de la sécurité financière à la retraite des Québécois, affirme Jocelyne Houle-LeSarge, présidente-directrice générale de l’Institut québécois de planification financière. Le monde financier est trop complexe et les consommateurs ont besoin de conseils. »
Elle ajoute toutefois que des solutions plus immédiates sont nécessaires pour aider dès maintenant les Québécois dans la planification de leur retraite. L’importance d’un conseiller ne doit pas non plus être occultée, selon Jocelyne Houle-LeSarge qui est également présidente de Question Retraite.
« Le rapport contient des recommandations pour assurer la viabilité des régimes à prestations déterminées et préconise la mise en place de la rente longévité. Des mesures louables, mais entretemps, les gens ont besoin d’aide pour planifier leur retraite! Les planificateurs financiers sont là pour ça, c’est au coeur de leur travail que d’aider leurs clients à se préparer pour la retraite et ils peuvent aider les gens de toutes les générations. »
RVER et REER collectif
La recommandation du rapport D’Amours qui recommande la mise en place des régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) a été saluée parplusieurs organismes de l’industrie.
« L’ajout des RVER à la palette des choix offerts aux travailleurs québécois du secteur privé en matière d’épargne-retraite sera un jalon majeur vers l’amélioration de la situation dans cette province, a déclaré Yves Millette, vice-président principal, Affaires québécoises, de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP). Il s’agit là également d’une occasion pour les petites et moyennes entreprises d’attirer une main-d’œuvre de qualité. »
L’ACCAP aime également que la première ministre Pauline Marois ait exprimé son intention de déposer une loi sur les RVER d’ici le 15 mai.
Selon le rapport D’Amours, les entreprises comptant cinq employés ou plus qui offrent déjà un régime de retraite, un REER collectif ou un CELI collectif ne seraient pas obligées de mettre en place un RVER.
« L’industrie est assez satisfaite du rapport. On est content de voir qu’il tient compte des programmes complémentaires,entre autres les REER collectifs et les CELI collectifs », indique Claude Paquin, président par intérim du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ).
Le CFIQ espère aussi « qu’on favorise l’accès au conseil par l’intermédiaire des RVER, mais aussi pour les CELI et REER collectifs ».
« Nous sommes intéressés par toute initiative qui vise à aider les gens à assurer la retraite, qu’ils désirent », indique quant à elle la directrice de l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières, Barbara Amsden.