Les nouvelles récentes sur l’utilisation abusive des données clients de Facebook auront vraisemblablement peu d’impact sur les banques, estime Dominion Bond Rating Service (DBRS), de Toronto.
DBRS a publié un rapport intitulé Éviter la brèche: les efforts des banques pour assurer la sécurité des données des clients, en réponse aux rapports selon lesquels les données clients de Facebook ont été mal utilisées par une firme d’analyse.
Selon ce document, la collecte et l’utilisation des données dans le secteur financier sont fondamentalement différentes de celles effectuées par le réseau social ; les entreprises financières collectent des données pour un usage interne, plutôt qu’une distribution externe, comme le fait Facebook. L’agence de notation considère que les données des clients détenues par les institutions financières sont «bien protégées».
Dans l’ensemble, DBRS s’attend à ce que la situation de Facebook n’ait que «peu ou pas d’impact» sur les banques. «Les inquiétudes concernant la confidentialité et la protection de données importantes pourraient en fait conduire plus de gens à se tourner vers les banques plutôt que vers les fintechs, étant donné la sécurité et la solidité des grandes banques qui dépensent déjà beaucoup d’argent pour protéger leurs données», affirme le rapport.
Selon DBRS, l’épisode peut amener les consommateurs à reconsidérer les services «gratuits» en échange de leurs données. Désormais, ils pourraient préférer payer pour des services et ainsi garder leurs données privées.
Selon le rapport, «les implications négatives potentielles pour les activités commerciales des banques pourraient inclure un ralentissement du secteur technologique, qui a été un facteur clé dans la reprise économique mondiale. Cela pourrait ralentir la croissance des revenus et augmenter les coûts de crédit à la fois directement et indirectement».
En particulier, une baisse des offres publiques initiales des sociétés technologiques aurait un impact négatif sur les commissions des banques d’investissement.