Si l’on regarde au-delà des chiffres agrégés, toutefois, les actifs de RBC GMA penchent lourdement vers les actions canadiennes, les fonds équilibrés et les titres à revenu fixe, par opposition aux actions américaines et étrangères.
Du total des 150 G$ de fonds communs sous gestion dans toutes les catégories d’actifs à la fin de février, seulement 9 % relevaient des fonds d’actions américaines. Et à peine 7 % était investi dans des mandats d’actions européennes, asiatiques et autres régions hors de l’Amérique du Nord.
Ces proportions ont augmenté par rapport à l’année dernière et sont destinées à croître davantage, avec les activités extraterritoriales de RBC GMA — RBC Gestion mondiale d’actifs, basée à Londres (Grande-Bretagne), et RBC Investment Management (Asia), basée à Hong Kong — qui développent leurs nouvelles capacités d’investissements à l’étranger et adoptent de nouveaux mandats de fonds.
Il y a de bonnes raisons pour que les Canadiens choisissent d’investir plus d’argent en dehors du Canada, dit Dan Chornous, directeur des placements de RBC GMA. « Nous voulons profiter de cette occasion », a-t-il dit dans un entretien avec Morningstar, invoquant la force et la stabilité financières de RBC comme principaux avantages concurrentiels dans l’environnement qui a suivi la crise de 2008. Ce qui augmente encore la force de RBC GMA, ce sont ses activités institutionnelles, qui représentent plus de la moitié de son total de 315 G$ sous gestion.
RBC a pris des mesures pour stimuler nettement ses capacités mondiales plus tôt cette année avec le recrutement de 10 spécialistes mondiaux pour ses opérations à Londres, dirigées par Habib Subjally, qui a été nommé gestionnaire de portefeuille principal et chef des actions mondiales. M. Subjally et neuf collègues se sont joints à RBC en provenance de la firme First State Investments (UK), où ils géraient auparavant 2,5 G$ pour des clients institutionnels et privés.
Il y a cinq ans, dit M. Chornous, RBC GMA avait des difficultés à convaincre ses clients que ses ressources consacrées aux placements mondiaux relatives à la gestion des placements, à l’administration et au service à la clientèle étaient adéquates. « Je ne pense pas qu’il y ait d’objections à ce propos maintenant, dit-il. Les gens nous considèrent comme une alternative très légitime. »
Parmi les réussites remarquables de RBC, on trouve le Fonds d’actions de marchés émergents RBC , (1,6 G$), géré du bureau de Londres par l’équipe de Philippe Langham. Depuis sa création en avril 2010, ce fonds est devenu le plus gros de sa catégorie et il est coté 5-étoiles par Morningstar pour ses rendements ajustés selon le risque.
Mais les porteurs de parts des fonds RBC ont aussi été déçus. Entre autres, on note les rendements de quatrième quartile sur des périodes de trois et cinq ans au 28 février pour le Fonds d’actions américaines RBC et le Fonds d’actions asiatiques RBC , et des rendements inférieurs à la moyenne sur des périodes de cinq et 10 ans pour le Fonds d’actions européennes RBC et le Fonds d’actions internationales RBC .
Bien que le rendement relatif ait augmenté au cours des trois dernières années pour les mandats d’actions européennes et internationales, la société peut de toute évidence encore s’améliorer dans diverses catégories d’actions étrangères.
Non contente de simplement renforcer ses mandats existants, la RBC a étoffé sa gamme de produits d’actions étrangères. Le mois dernier, elle a lancé quatre nouveaux fonds dont les mandats sont axés sur les actions mondiales, américaines, japonaises et asiatiques excluant le Japon. Il s’agit des produits suivants :
Le Fonds d’actions mondiales RBC, axé principalement sur les grandes capitalisations et géré par l’équipe de M. Subjally à Londres. Sept des membres de l’équipe sont des spécialistes sectoriels, et deux autres sont des spécialistes de la gestion du risque et de la construction de portefeuilles. Le fonds investira dans des marchés du monde entier, dont les marchés émergents. L’équipe accordera sa préférence aux compagnies qui ont des modèles commerciaux éprouvés, évoluent dans des marchés en croissance et disposent de solides équipes de gestion et d’une gérance d’entreprise robuste.
Comme l’explique M. Chornous, le processus de placement pour le Fonds d’actions mondiales RBC sera basé sur la combinaison d’une sélection de titres axés sur les données fondamentales et l’analyse quantitative du risque. Ce processus est conçu pour éviter d’être exagérément exposé à un style particulier ou à des variables comme le prix du pétrole.
Le Fonds de valeur d’actions américaines RBC, dont la stratégie est d’investir dans des compagnies de qualité à des prix qui semblent offrir une valeur attrayante par rapport au marché dans son ensemble. Les co-gestionnaires du fonds sont Stu Kedwell et Doug Raymond, tous deux vice-présidents principaux et gestionnaires de portefeuille principaux pour les mandats d’actions nord-américaines de la société torontoise RBC Gestion mondiale d’actifs.
Ils sont co-responsables du comité d’actions canadiennes. M. Kedwell est aussi membre du comité des stratégies de placement de RBC, qui est responsable de la combinaison d’actifs au niveau de la firme toute entière. Comme c’est le cas de leurs mandats existants, les co-gestionnaires des nouveaux fonds se fient à une combinaison de sélection d’actions basée sur les données fondamentales, de modèles quantitatifs et d’analyse technique.
Le Fonds d’actions japonaises RBC et le Fonds d’actions Asie-Pacifique hors Japon RBC, gérés par RBC Investment Management (Asie) à Hong Kong. Le gestionnaire principal des deux fonds est Mayur Nallamalla, gestionnaire de portefeuille principal et chef de l’équipe des actions asiatiques.
M. Nallamalla dirige une équipe de sept personnes qui s’est agrandie de trois professionnels du placement il y a 18 mois. Dans le cadre de son processus de placement, l’équipe détermine les tendances de la croissance économique et les évaluations des marchés, et décèlent les secteurs et les thèmes prometteurs. La sélection des titres est principalement basée sur la recherche fondamentale et une compréhension des activités des entreprises et de leurs perspectives. Dans la construction du portefeuille, les facteurs quantitatifs et techniques seront aussi pris en considération.
Le placement initial minimum est de 500 $ pour la plupart des séries des quatre nouveaux fonds. Cela comprend la série A sans frais d’acquisition et vendue principalement par le biais des succursales de la banque RBC; la série Conseiller, qui offre un choix d’options avec frais d’acquisition à l’achat et frais modérés; la série D pour les investisseurs autonomes et qui exige une commission de suivi réduite de 0,25 % annuellement et qui est offerte principalement par la firme de courtage RBC Placements en Direct; et la série F qui concerne les comptes à honoraires. Pour la série A et la série Conseiller, les commissions de suivi versées par la société de fonds aux courtiers et fournisseurs sont de de 1 % par an.
Deux options sont également offertes aux clients nantis : la série H pour les comptes à commissions et la série I pour les comptes à base d’honoraires. Ces deux séries requièrent un solde minimum de 200 000 $.