En ce qui concerne le marché américain, tout n’est pas noir. Il bénéficie de la recapitalisation des banques, de la reprise de l’économie et de l’embellie de l’emploi. «Mais la performance de 2013 ne risque pas de se répéter, dit-elle. Le marché est cher, et il faut être sélectif.»

Pour être en bonne position dans ce contexte plus périlleux, Sylvie Régimbald a choisi deux fonds obligataires complémentaires et un fonds d’actions américaines.

1. Fonds à revenu stratégique Manuvie

«Il s’agit d’un fonds d’obligations mondiales à très court terme, d’une durée moyenne de 2,44 ans», dit la conseillère.

Daniel S. Janis est le gestionnaire principal, secondé par Thomas C. Goggins. Leur approche tactique permet de modifier le portefeuille en fonction de la conjoncture économique. Par exemple, dans le contexte actuel, ils ont une préférence pour les obligations à rendement élevé, les prêts bancaires à taux variable et les obligations des marchés émergents.

«Daniel S. Janis et Thomas C. Goggins se permettent de prendre plus de risque en faisant une analyse rigoureuse des titres, remarque Sylvie Régimbald. La cote de crédit moyenne est BBB.»

Les gestionnaires gèrent aussi le risque de liquidité, c’est-à-dire qu’ils s’assurent de pouvoir négocier facilement avant d’entrer dans un marché.

Ils gèrent également le risque de change en décidant s’ils doivent ou non acheter une couverture, dépendamment de la monnaie dans laquelle le placement est libellé.

Les obligations de sociétés (62,3 % au 30 avril) et les obligations de gouvernements étrangers (22,5 %) dominent le portefeuille. Les États-Unis (54,3 %), l’Australie (4,9 %) et le Canada (4,8 %) sont les principales zones géographiques.

«La distribution mensuelle est variable, note la conseillère. L’an dernier, elle tournait autour de 4 %.»

En 2013, le rendement s’est établi à 4,5 %. En comparaison, le FNB Canadian Universe Bond Index d’iShares a procuré un rendement de – 1,5 %.

Le ratio de frais de gestion est de 2,07 %. «J’aime payer le moins cher possible, avoue Sylvie Régimbald. Mais je ne me fie pas à la catégorie. Je compare avec les fonds qui ont pratiquement la même stratégie.»

2. Fonds Sélect revenu Jarislowsky Fraser

«Ce fonds créé en 2010 est très complémentaire à celui de Manuvie, en raison surtout de sa durée plus longue et du rôle des actions», dit la conseillère.

Il se compose à 64,17 % (31 mars) d’obligations et à 33,34 % d’actions de grande capitalisation versant des revenus. Son objectif est de générer du revenu tout en minimisant le risque des taux d’intérêt et de crédit.

Chris Kresic, Bernard Gauthier et Charles Nadim forment l’équipe de gestion. Ils visent la qualité et font une analyse méticuleuse des risques.

Récemment, ils ont acheté les obligations d’Altalink Investments et de la Banque CIBC, de même qu’une obligation subordonnée de 5 ans de la compagnie d’assurance Empire.

«La cote de crédit moyenne est AA, dit Sylvie Régimbald, et la durée moyenne du portefeuille est 6,44 ans.»

«Les détenteurs de parts reçoivent une distribution fixe de 4 %.» En 2013, le rendement du fonds s’est établi à 6,30 %.

Son RFG de 1,66 % est raisonnable.

3. Fonds d’actions américaines à grande capitalisation Manuvie

Ce fonds créé en 2011 est piloté par deux gestionnaires réputés, Sandy Sanders et Walter McCormick.

Ces derniers emploient une stratégie raffinée en sept étapes : la détermination des avantages concurrentiels, la détermination du moteur de croissance, l’analyse du secteur, l’analyse financière, l’évaluation de l’équipe de direction, la détermination de la fourchette de valeur du titre et l’évaluation des risques. Ils sélectionnent ainsi de grandes, moyennes ou petites entreprises, de même que des titres de style valeur ou croissance.

Le secteur de la finance, qui reprend des forces, compte pour le quart du portefeuille (JP Morgan, Bank of America). Il est suivi de près par le dynamique secteur de la technologie de l’information (Amazon, Apple). En troisième place vient le secteur de la consommation discrétionnaire (19 % de l’actif sous gestion) axé sur des titres qui profiteront de la reprise de l’immobilier (Lowe’s, Lennar).

«Le fonds se classe dans le premier quartile, remarque Sylvie Régimbald. Huit fois sur dix, il surpasse l’indice.»

Son rendement en 2013 s’est fixé à 36,9 %, par rapport à 29,6 % pour le S&P 500.

Son ratio de frais de gestion est de 2,68 %.