Richardson GMP : demeurer indépendante est la meilleure avenue, pour l'instant
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« Nous trouvions que cette cacophonie de rumeurs à l’effet que telle firme ou telle autre allait nous acheter commençait à être très ennuyeuse et dommageable. D’autant plus qu’une bonne partie de ces rumeurs étaient pratiquement de la désinformation. C’est très mauvais pour les clients et pour le climat de travail. Cette situation sclérosait la firme », indique François Beauregard, membre du conseil d’administration Richardson GMP, en entrevue avec Finance et Investissement.

La déclaration de fierté d’être indépendant et de demeurer une société privée, prononcée par Richardson GMP, est toutefois loin de constituer un frein à changer éventuellement certains aspects de la capitalisation de la firme.

« Cela ne veut pas dire que tout est comme avant, qu’on ne s’interroge pas afin de trouver de façon diligente les pistes pour aider nos actionnaires à monétiser leur position, affirme François Beauregard. Cela ne signifie surtout pas que nos conseillers sont ‘‘enferrés avec leurs actions illiquides pour un avenir indéterminé ». Il est très important que ce soit compris de nos conseillers. Cette volonté sera au coeur de nos discussions au cours des prochains jours ».

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Il y a une nécessité de créer des « solutions de monétisation et de liquidité pour tous ces gens qui sont avec nous depuis longtemps, qui sont actionnaires et qui, de très bonne foi se sont engagés dans la firme en souhaitant un jour monétiser leur position », précise-t-il.

Les trois actionnaires actuels n’ont pas le même horizon temporel, rappelle François Beauregard. « Une famille comme les Richardson, c’est une chose, une société publique comme GMP c’est une autre chose, et une collection d’individus dont les histoires personnelles et les horizons de carrières sont variables, c’est aussi autre chose ».

De multiples avenues ont jusqu’ici été explorées pour parvenir à monétiser la position des actionnaires. Celle de l’acquisition par un tiers est l’une d’elles et certainement l’avenue qui a fait le plus l’objet de rumeurs.

« Croire que ce n’était que cette avenue qui était explorée et qu’il n’y avait qu’un acheteur potentiel, c’est vraiment restreindre l’optique. Nous avons discuté de toutes sortes de permutations possibles et au bout du compte, nous avons réalisé à quel point notre firme était unique, constate François Beauregard. Nous sommes de loin la plus grande firme de courtage indépendante au Canada. »

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L’ajout d’un nouveau partenaire au capital n’est d’ailleurs pas exclut. La propriété de la firme est présentement répartie entre trois groupes, soit la famille Richardson et la société publique GMP, qui détiennent respectivement 30 % des parts, alors que les 40 % restants sont répartis entre des actionnaires qui sont des conseillers financiers et les membres de la direction.

« Tout est encore possible, confirme François Beauregard. Pour l’instant et pour aussi loin que l’on puisse en juger, rester indépendant nous semble être la meilleure solution pour la création de valeurs pour les actionnaires, pour le bien de nos clients, pour la culture unique de la firme, et pour notre avenir ».