Une photo prise depuis la Tamise.
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Après seulement une quarantaine de jours au pouvoir, le 20 octobre, Liz Truss, la Première ministre britannique a annoncé sa démission.

« Étant donnée la situation, je ne peux accomplir le mandat pour lequel j’ai été élue par le parti conservateur. J’ai donc parlé à Sa Majesté le Roi pour lui notifier que je démissionne », a déclaré la dirigeante de 47 ans devant le 10 Downing Street, dans une très courte prise de parole reprise par La Presse.

Cette annonce arrive le jour après un autre coup dur pour son gouvernement. Déjà contestée au sein de son propre parti et décriée par l’opinion publique, Liz Truss a appris la démission de sa ministre de l’Intérieur Suella Braverman. Cette dernière affirmait que sa décision était due à des « préoccupations à propos de la direction de ce gouvernement », rapporte France 24.

Pour rappel, le 19 octobre, soit un jour avant l’annonce de sa démission, Liz Truss, bien décidée à ne pas se laisser marcher sur les pieds, avait nommé un nouveau ministre des Finances, soit Jeremy Hunt, pour calmer l’opinion publique, après le revirement spectaculaire de son gouvernement sur le budget et la fiscalité.

Elle affirmait alors être une « battante » et non « quelqu’un qui abandonne ». Le soir avant son annonce, son porte-parole assurait d’ailleurs qu’elle n’avait aucune intention de renoncer à son poste.

Toutefois, la situation devenait insoutenable pour la Première ministre britannique. En effet, entre son impopularité, le fait qu’elle ait dû renoncer aux baisses d’impôts qu’elle promettait et après avoir dû se priver de deux de ses plus importants ministres, malgré son envie de rester à Downing Street, sa situation était largement compromise.

C’est ainsi que malgré ses protestations, l’annonce de sa démission n’était pas une grande surprise.

Un successeur devrait être désigné d’ici au 28 octobre a annoncé un responsable du parti conservateur. Plusieurs noms circulent déjà quant au futur remplaçant de Liz Truss, notamment ceux de Rishi Sunak, Jeremy Hunt, Penny Mordaunt et même Boris Johnson, qu’elle a pourtant remplacé!