Un couple assis à une table avec des feuilles et des crayons. Ils semblent discuter de leurs finances.
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Plus de la moitié des femmes au Royaume-Uni redoutent de manquer d’argent pour maintenir leur niveau de vie à la retraite, révèle un rapport de Fidelity International sur les femmes et l’argent. L’étude met également en lumière un écart persistant entre les sexes en matière de pensions et de préparation financière.

Selon l’étude annuelle, 52 % des femmes britanniques estiment qu’elles n’auront pas suffisamment de ressources financières pour subvenir à leurs besoins à la retraite.

Face à la hausse du coût de la vie, de nombreuses femmes ont dû ajuster leurs plans financiers. Confrontée à la nécessité de prioriser les dépenses immédiates, plus d’une femme sur dix (12 %) a réduit ses contributions à son régime de retraite d’en moyenne 296 $ par mois, rapporte le magazine IFA.

L’étude révèle que 51 % des femmes actives au Royaume-Uni n’ont pas assez d’argent disponible pour épargner en vue de la retraite après avoir couvert leurs dépenses essentielles. De plus, 22 % redirigent leurs fonds vers d’autres objectifs d’épargne.

Un autre défi des femmes britanniques réside dans le manque d’information. Plus d’une travailleuse sur dix (12 %) avoue ne pas savoir comment établir des stratégies efficaces pour épargner en vue de la retraite. Elles mentionnent également avoir besoin d’un meilleur accès à l’information et de soutien à la prise de décision.

Écart entre les hommes et les femmes

L’étude met en évidence un écart important entre les pensions des hommes et des femmes. Entre 2022 et 2024, cet écart s’élevait à 43,3 % en moyenne. En 2022, il était de 41,4 %, avant de grimper à 45 % en 2023, puis de se réduire à 44,5 % en 2024.

Cet écart est particulièrement marqué chez les jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans. Dans cette tranche d’âge, les hommes possèdent presque deux fois plus d’économies de retraite que les femmes, soit 106 000 $ pour les hommes vs 54 000 $ pour les femmes.

Encourager les petites contributions

Pour Jackie Boylan, responsable du service aux investisseurs chez Fidelity International, il est crucial d’offrir aux femmes une meilleure éducation financière et des systèmes de soutien renforcés pour les aider à surmonter ces défis.

Elle souligne également l’importance d’effectuer de petites contributions régulières, car celles-ci peuvent avoir un impact important sur le capital retraite final.

Par exemple, une femme de 45 ans gagnant un salaire annuel moyen de 49 181 $ pourrait ajouter 29 050 $ à son capital retraite en augmentant ses contributions de seulement 1 %, selon l’étude. En les augmentant de 3 %, elle pourrait voir ses économies croître de 87 350 $ et de 145 600 $ avec une augmentation de 5 %.

Pour les plus jeunes, l’impact est encore plus marqué en raison de la durée de l’horizon de placement. Une femme de 25 ans gagnant le même salaire pourrait accumuler 126 350 $ supplémentaires en augmentant ses contributions de 1 %, et jusqu’à 631 350 $ en les rehaussant de 5 %.

L’étude de Fidelity International conclut qu’il n’est jamais trop tard ni trop tôt pour augmenter ses contributions à la pension. Même de petites augmentations régulières peuvent considérablement améliorer la sécurité financière à la retraite. Encourager les jeunes à épargner tôt et régulièrement, même de petites sommes, peut les aider à constituer un fonds de retraite substantiel.

Jackie Boylan encourage donc toutes les femmes à rechercher des conseils financiers et à explorer des stratégies d’épargne alternatives pour se doter d’une sécurité financière à long terme.