Les retraités qui décident de puiser dans leur régime de rentes provincial ou fédéral dès 60 ans au lieu d’attendre leurs 70 ans s’exposent à un manque à gagner pouvant aller jusqu’à 100 000 $.
Ce sont les conclusions d’une étude menée conjointement par le National Institute on Ageing de l’Université Ryerson et la Fondation pour la recherche FP Canada. Ainsi, 1000 $ de rente mensuelle provenant du Régime de rentes du Québec (RRQ) et du Régime de pensions du Canada (RPC) d’un retraité de 60 ans vaudraient plus du double, soit 2218,75$, si ce dernier avait attendu dix ans de plus avant de commencer à la retirer.
Pourtant, selon des détails de l’étude rapportés par Avantages, 51% des retraités au pays seraient capables d’attendre au moins un an avant de demander ces prestations s’ils se tournaient vers les économies de leur REER ou FEER pour boucler leurs fins de mois. Plus du quart (27 %) pourraient même retarder leur premier versement de plus de 10 ans s’ils utilisaient cette technique.
Un sondage du gouvernement datant de 2018 constate que les deux tiers des Canadiens ne sont pas au courant qu’ils peuvent retarder le début des prestations des régimes publics, ou ne comprennent pas pourquoi ils devraient le faire.
L’étude du National Institute on Ageing et de la Fondation pour la recherche de FP Canada considère que nombre de fausses informations ou de mauvais conseils sont relayés par des proches ou des professionnels, coûtant ainsi très cher aux retraités.
Les auteurs de l’étude invitent donc les professionnels du domaine financier et toute l’industrie à revoir leur façon de penser et la manière dont ils conseillent les nouveaux retraités, de plus en plus nombreux au pays avec le vieillissement inlassable de la population.
Rappelons qu’en date du 1er janvier 2021, les bénéficiaires du Régime de rentes du Québec bénéficieront d’une augmentation de leur rente de 1%, soit près de la moitié de celle accordée pour 2020 (1,9%).