Ces résultats proviennent de la dernière version de l’étude sur la Zone de confort financier, un sondage pancanadien effectué auprès des consommateurs par Credo Consulting Inc. de Mississauga, en Ontario, en partenariat avec le Groupe Finance de TC Media, de Montréal, qui publie Finance et Investissement. Cette plus récente édition du sondage analyse les caractéristiques de l’investisseur qui a presque atteint la valeur nette élevée et dont l’actif à investir se situe entre 500 000 $ et 1 M$.
Ces investisseurs à valeur nette élevée, ouverts aux relations avec des professionnels, recherchent des conseillers en services financiers ayant une philosophie d’investissement innovatrice, dont l’offre intègre des services tels que la planification fiscale et la planification testamentaire, et qui comprennent bien la façon de gérer toutes les facettes du patrimoine, affirme Tony Maiorino, vice-président et directeur des services de planification de patrimoine chez RBC Banque Royale du Canada, à Toronto.
«Dans cette industrie, nous pensons souvent le patrimoine en termes d’argent, mais ce n’est pas vraiment de l’argent. Ça pourrait être la maison [familiale]… ça pourrait être la maison de vacances à Palm Springs [en Californie], ça pourrait être la collection d’oeuvres d’art, dit-il. Ça pourrait être n’importe quel bien que le client possède et dont la valeur sert à financer le style de vie actuel ou qui sera transférée à quelqu’un d’autre.»
Choisir la bonne firme
Ces Canadiens qui ont choisi de gérer eux-mêmes leurs finances sont susceptibles de choisir un groupe de professionnels sûrs d’eux et à l’aise avec cette tâche, suggère Hugh Murphy, directeur général de Credo.
«Une partie de ceux qui ont choisi de ne pas collaborer avec l’industrie s’avéreront très compétents, dit-il. Les comptables, les avocats, etc. sont habituellement très compétents [dans le domaine financier].»
La plupart des Canadiens à valeur nette élevée (62 %) placent leur actif à investir dans les grandes banques ou dans leurs filiales de courtage affiliées, alors que 38 % choisissent d’investir dans des firmes indépendantes. Un plus grand pourcentage de ceux qui ont presque atteint la valeur nette élevée (43 %) ainsi que les investisseurs à valeur nette peu élevée (44 %) qui possèdent un actif à investir inférieur à 500 000 $ ont choisi les firmes indépendantes plutôt que les banques.
«Les grandes banques ont une apparence de stabilité, c’est pourquoi elles donnent à leurs conseillers une certaine aisance et une confiance en eux», affirme Hugh Murphy.
Diversification
Quel que soit le type de cabinet qu’ils choisissent, les investisseurs à valeur nette élevée recherchent une foule d’options de placement. Ils sont plus susceptibles que les investisseurs qui ont presque atteint la valeur nette élevée et les investisseurs à valeur nette peu élevée d’investir dans le capital privé, l’immobilier, les actions et les fonds négociés en Bourse (FNB). Par exemple, 36 % des investisseurs à valeur nette élevée s’intéressent à l’immobilier pour compléter leur portefeuille, par rapport à 20 % des investisseurs qui ont presque atteint la valeur nette élevée et à 6 % des investisseurs à valeur nette peu élevée.
«Pour ces investisseurs qui ont un patrimoine plus élevé, il est important de considérer d’autres solutions de placement sous l’angle de la diversification», dit Tony Maiorino.
Les investisseurs à valeur nette élevée recherchent la diversification dans leur portefeuille et les conseillers qui veulent les servir doivent offrir une grande diversité de produits allant des fonds communs et des actions aux FNB, et de l’assurance aux titres liés aux placements privés, ajoute-t-il.
De plus, les recherches montrent que les Canadiens à valeur nette élevée ont les connaissances nécessaires pour participer aux échanges concernant les produits complexes et les décisions de placement. Les investisseurs à valeur nette élevée ont plus de connaissances en finance que les investisseurs à valeur nette peu élevée, et 67 % d’entre eux sont beaucoup plus susceptibles d’être à l’aise de parler à des professionnels de la finance que les investisseurs à valeur nette peu élevée (38 %).
Différents, mais semblables
Les investisseurs à valeur nette élevée ont l’habitude des situations financières complexes, dit Tony Maiorino, qui souligne le fait que le patrimoine de plus de la moitié des clients à valeur nette élevée de RBC Gestion de patrimoine découle de la propriété d’une entreprise.
«Ils sont sûrs d’eux, ils ont des opinions, ils ont davantage de tolérance au risque, car ils ont risqué du capital pour démarrer une entreprise, dit-il. Pour obtenir des résultats, ils sont un peu plus prêts à sortir de leur zone de confort.»
Un nombre significatif des personnes à valeur nette élevée n’est pas sûr d’avoir assez d’argent à sa retraite. Plus d’un tiers (35 %) des Canadiens à valeur nette élevée sont moyennement d’accord ou fortement d’accord avec l’énoncé «J’ai peur d’épuiser mon épargne de mon vivant.» Ce nombre bondit à 43 % pour les Canadiens qui ont presque atteint la valeur nette élevée.
Les données appuient la propre expérience de travail de Tony Maiorino auprès des individus à valeur nette élevée. Ces Canadiens ont tendance à définir leur propre patrimoine en fonction de liquidités en excluant la valeur de leur résidence ou d’autres biens, selon lui.
Les conseillers jouent un rôle important en aidant ces clients à comprendre quel est leur patrimoine total et si des décisions difficiles doivent être prises dans le but de financer leur retraite, comme la vente d’une propriété, dit-il.
L’étude en ligne sur la Zone de confort financier a sondé plus de 11 000 Canadiens. Le sondage vise à explorer les relations entre le conseil financier, le bien-être financier et la satisfaction globale de la vie dans la société canadienne. Les Canadiens sont sondés chaque mois, et en 12 mois, l’étude comptera 12 000 participants sondés.