Devenir invalide n’arrive pas qu’aux autres et il est important d’être protégé pour ce type de cas. En fait, les risques de déclenchement d’une telle assurance ne sont pas minces. Un employé âgé de 20 ans à 25 % de chances de devenir invalide avant l’âge de la retraite, d’après les données sur les travailleurs assurés de la Social Security Administration, rapportées par le Financial Planning.
Et cette probabilité ne diminue que très lentement. En une décennie, elle a ainsi baissé de 1,5 point de pourcentage. Malgré cela, environ 60 % des travailleurs civils américains ne possèdent pas une telle assurance, rapporte le Bureau of Labor Statistics, et il y a fort à parier qu’au Québec les chiffres ne doivent pas être loin. Ainsi, de nombreux Québécois pourraient connaître des moments difficiles en cas d’une assurance garantissant un revenu en cas de problème de santé.
Le fonds d’urgence ne suffit pas
Certains clients avancent qu’en cas de problème, ils possèdent un fonds d’urgence. Déjà, il est bon de noter que tous les clients n’ont pas ce coussin à leur disposition, mais malgré cette précaution, un tel fonds s’épuise très vite et ne suffit souvent pas à couvrir la période d’invalidité.
Il est donc important de parler d’assurance invalidité avec ses clients, tout en en précisant les « possibilités et les limites », souligne la conseillère financière Sarah Carlson à Financial Planning. Il faut ainsi aborder le prix d’une telle assurance, l’inclusion ou non des services de santé mentale, la possibilité d’une couverture en cas de catastrophe et l’intégration ou non de ces polices aux programmes d’État et fédéraux comme la sécurité sociale.
« Je dis toujours à mes clients : « Vous êtes votre plus grand atout financier. C’est vous qui gagnez ce revenu. Sans ce revenu, vous n’avez pas de comptes d’épargne. Vous n’avez pas d’investissements à long terme. Il faut donc insister sur l’importance de ce point » », souligne Kath Derisson de Fyvie Financial.