Bâtiments d'entreprise finance.
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Le Groupe Banque TD affiche un bénéfice net de 2 793 milliards de dollars (G$) au premier trimestre 2025, en légère baisse par rapport aux 2 824 G$ enregistrés un an plus tôt. Le bénéfice net ajusté, quant à lui, reste plus ou moins stable à 3 623 G$, contre 3 637 G$ pour la même période en 2024. Le résultat dilué par action s’établit à 1,55 $, tandis que le résultat dilué par action ajusté progresse légèrement à 2,02 $, comparativement à 2,00 $ au T1 2024.

Raymond Chun, président du groupe et chef de l’exploitation du Groupe Banque TD, explique que le redressement du programme de LCBA aux États-Unis contre le blanchiment d’argent et le financement d’activités terroristes, ainsi que la cession de sa participation dans Schwab, ont contribué à atténuer le poids de charges élevées.

La TD a enregistré en 2024 plusieurs éléments qui ont pesé sur ses résultats du premier trimestre :

  • une charge de 927 millions de dollars (M$) liée à la restructuration de son bilan aux États-Unis ;
  • une dépréciation de 54 M$ due à l’abandon de la couverture des fonds propres en lien avec l’acquisition avortée de First Horizon Corporation ;
  • et une charge de 52 M$ relative à l’acquisition de Cowen.

Le secteur des services de détail aux États-Unis accuse une baisse de 61 % avec un bénéfice net de 342 M$. Sur une base ajustée, ce dernier s’établit à 1 038 G$, en recul de 12 %.

Des coûts liés aux amendes et aux réformes

Les difficultés de la TD aux États-Unis persistent après les pénalités de 3 G$ imposées par les autorités de régulation américaines en 2024 pour des manquements en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. La banque prévoit dépenser environ 500 M$ américains avant impôt en 2025 pour corriger ces déficiences. Elle prévoit notamment l’embauche d’analystes supplémentaires pour traiter les dossiers, l’amélioration de la surveillance des transactions et du processus d’intégration des clients et l’adoption de technologies d’analyse de l’apprentissage machine à partir du troisième trimestre.

Malgré ces défis, la TD affiche des résultats en croissance dans d’autres secteurs. La gestion de patrimoine et l’assurance voient leur bénéfice net progresser de 23 % pour atteindre 680 M$. Les services bancaires personnels et commerciaux au Canada augmentent de 3 %, avec un bénéfice net de 1 831 G$.

La Banque Royale stimulée par l’achat de HSBC

La Banque Royale du Canada (RBC) signe un premier trimestre record avec un bénéfice net de 5,1 G$, en hausse de 43 %, par rapport à l’année précédente. Le bénéfice dilué par action grimpe à 3,54 $, en hausse de 42 %.

L’acquisition de la Banque HSBC Canada, finalisée en mars 2024, a fait croître le bénéfice net de 214 M$. Sur une base ajustée, le bénéfice net atteint 5,3 G$, en progression de 29 %, tandis que le bénéfice dilué par action ajusté s’établit à 3,62 $, en hausse de 27 %.

Dave McKay, président et chef de la direction de RBC, attribue ces résultats à une stratégie axée sur les clients dans l’ensemble des activités de la banque, une gestion prudente des risques et des investissements dans la technologie et les ressources humaines.

Le bénéfice avant dotation et impôt progresse de 45 % à 7,5 G$, incluant une contribution de 451 M$ de HSBC Canada. Hors HSBC, la croissance atteint 36 %, portée par la hausse des revenus en gestion de patrimoine et l’augmentation des revenus des marchés des capitaux, dopés par des taux de change favorables.

En revanche, la provision pour pertes de crédit a augmenté de 237 M$ en un an. Le ratio de provision pour pertes de crédit s’établit à 42 points de base, en hausse de 5 points par rapport à 2024.