Les comptes gérés personnalisés visent à concilier les services de gestion d’actifs et l’individualisation des portefeuilles pour les clients fortunés, notamment en améliorant l’efficacité fiscale.
La firme torontoise Investissements Russell a lancé ses comptes gérés personnalisés plus tôt cette année, en les présentant comme une réponse aux besoins spécifiques de chaque investisseur désireux de maximiser ses résultats après impôt.
Les comptes gérés personnalisés (CGP) sont le prochain niveau de personnalisation, assure Kevin Knowles, le directeur principal des solutions personnalisées pour l’entreprise de solutions pour conseillers et intermédiaires d’Investissements Russell, en entrevue avec Advisor Perspectives.
Les CGP comptent six comptes gérés séparément, qui sont soutenus par la technologie afin de maximiser la croissance et le rendement après impôt. Trois comptes sont gérés activement, deux sont à indexation directe, et le dernier est composé d’actions de base, combinant la gestion active et l’indexation à moindre coût. Chaque compte permet au conseiller de personnaliser les portefeuilles de ses clients.
Jusqu’à présent, les investisseurs pouvaient investir dans des fonds communs de placement ou dans des fonds négociés en Bourse (FNB), mais le problème était le même : tous les investisseurs d’un même fonds se retrouvaient avec les mêmes titres. Des conseillers fortunés pouvaient détenir des titres directement, mais ces comptes ne permettaient pas une vraie personnalisation du portefeuille.
Les CGP permettent de détenir directement des titres tout en personnalisant leur sélection, par exemple en excluant certaines catégories d’actifs pour se rapprocher d’un objectif ESG. Le gestionnaire de fonds achète des titres directement sur le compte de courtage de l’investisseur.
Une des personnalisations les plus appréciées des investisseurs est la gestion de la dette fiscale associée au portefeuille, soutient Kevin Knowles. Les rendements après impôts peuvent être maximisés en tenant compte de la situation fiscale propre à chaque investisseur.
La distribution de fin d’année des fonds communs de placement conduit à un impact sur lequel l’investisseur n’a pas de maîtrise. Mais, la propriété directe optimise la facture fiscale de l’investisseur selon sa propre situation. Il peut donc décider du moment de recevoir un revenu imposable plutôt que se voir imposer le choix du fonds.
Quant à la personnalisation des titres, elle est possible avec les fonds communs de placement et avec les FNB uniquement en choisissant le fonds le plus proche des besoins de l’investisseur. Mais la propriété directe permet un choix beaucoup plus fin, souligne Kevin Knowles.