Né avec une paralysie cérébrale sévère, Guillaume Parent dirige Finandicap, l’un des rares cabinets de services financiers à l’intention des personnes handicapées et de leurs proches. Il divise les difficultés financières engendrées par un handicap en deux catégories. Dans les cas où l’individu reste à la charge de ses proches toute sa vie, c’est sur ces derniers que repose le fardeau financier. Non seulement ils ont davantage de dépenses, mais il est fréquent qu’un parent doive renoncer à travailler pour s’occuper de son enfant.
« Mais même les non-dépendants vivent souvent dans la précarité », précise Guillaume Parent. Confrontés à des frais importants de médicaments, de loyers pour des logements adaptés, d’équipements et de services, ils peinent aussi parfois à trouver du travail. C’est justement pour cette raison que le gouvernement fédéral a créé le Régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI), entré en vigueur en 2008.
Le quebec en retard
Il n’y a aucune limite annuelle quant aux montants pouvant être cotisés au REEI, mais la cotisation globale à vie ne peut dépasser 200 000 dollars. Les cotisations sont permises jusqu’à 59 ans. Le grand intérêt de ce régime réside dans la subvention que le gouvernement fédéral y verse. Dépendant du revenu familial net rajusté du bénéficiaire et du niveau de cotisation, elle peut atteindre 300 % de la somme contribuée par le citoyen, jusqu’à un maximum de 3 500 dollars par année et de 70 000 dollars à vie. Les Canadiens à faible revenu souffrant d’une invalidité peuvent aussi recevoir jusqu’à 1 000 dollars annuellement en bon canadien pour l’épargne-invalidité, même s’ils n’ont pas cotisé cette année-là.
« Ce programme change complètement la donne pour les personnes handicapées et leurs proches et a le potentiel pour enrayer en bonne partie la pauvreté de dizaines de milliers de Québécois, mais il reste encore très peu utilisé chez nous », déplore Guillaume Parent.
En 2017, …