Le président Donald Trump
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Le déficit devrait atteindre 1100 G$ au cours de l’exercice financier 2020, son plus haut niveau depuis une décennie. Pour faire reculer le déficit, l’administration compte sur une forte croissance, notamment grâce aux réductions d’impôts consenties par les républicains, que M. Trump veut rendre permanentes. Certains économistes, cependant, affirment que l’impact de la réduction des impôts est en train de faiblir et ils prévoient une croissance plus lente dans les années à venir.

La dette nationale américaine est de 22 000 G$.

Même avec ses propres projections, le budget de M. Trump ne s’équilibrerait pas avant 15 ans, au lieu de l’équilibre traditionnellement promis dans dix ans.

M. Trump a néanmoins affirmé que le pays connaissait « un miracle économique ». Dans une lettre au Congrès accompagnant le plan, il a indiqué que la prochaine étape pour le pays devait être de « turbocharger les industries du futur et d’établir un nouveau niveau de vie pour le 21e siècle ».

Les budgets présidentiels sont généralement perçus comme des listes d’épicerie et ne se concrétisent que rarement. La proposition de M. Trump pour le nouvel exercice, qui commence le 1er octobre, met en branle le débat sur les priorités du Congrès, y compris son souhait de dépenser 8,6 G$ pour ériger un mur le long de la frontière mexicaine.

La proposition de M. Trump « incarne la responsabilité fiscale », a déclaré Russ Vought, directeur par intérim du Bureau de la gestion et du budget. Le budget appelle cette approche « MAGAnomics », après le slogan de la campagne « Make America Great Again » (MAGA) du président.

Au premier rang des dépenses proposées, M. Trump relance la querelle concernant le mur frontalier. Tout juste après la plus longue paralysie gouvernementale de l’histoire, son plan pour 2020 montre qu’il est impatient d’affronter à nouveau le Congrès sur ce terrain.

Le budget de M. Trump propose de porter les dépenses militaires à 750 G$, et de développer la nouvelle « Space Force » en tant que branche militaire, tout en réduisant les comptes « non-défense » de 5 %, avec des réductions recommandées pour les programmes de protection sociale utilisés par de nombreux Américains.

Les réductions de dépenses proposées de 2700 G$ au cours de la décennie sont plus élevées que celles de n’importe quelle administration de l’histoire, disent des analystes.

(The Associated Press)