L’indice d’activité nationale de la Fed de Chicago combine 85 indicateurs pour mesurer la vigueur de l’économie et l’inflation aux États-Unis. Publié sur une base mensuelle, ce dernier affichait un écart négatif de 0,02 le 22 juillet dernier, soit son septième mois consécutif dans le territoire du négatif.
« Chaque série de sept mois ou plus de lectures négatives dans l’indice a coïncidé avec une récession », explique Paul Hickey du groupe Bespoke Investment.
Pourtant l’expert n’est pas alarmiste. Selon lui, il est possible que l’époque soit différente surtout que l’indice de la Fed de Chicago n’est pas très négatif. Il estime que cela pourrait simplement indiquer que l’économie américaine va baisser et non qu’elle va tomber en récession.
« La pertinence de cet indice n’est peut-être plus aussi forte qu’auparavant », affirme-t-il.
Cette non-pertinence fait partie du problème majeur des investisseurs d’aujourd’hui, estime le magazine Barron’s : tous les anciens indicateurs fiables de récessions ont été remis en question. Le magazine explique cela par la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) qui maintient les taux d’intérêt bas et achète des obligations.
« À ce stade, même la courbe de rendement, qui a été un aussi bon prédicteur de récession que nous, a été remise en question », écrit le magazine.