La poursuite de Diamond & Diamond réclame une indemnisation pour les Canadiens ayant demandé des cartes de crédit à Capital One entre 2005 et 2019.
« Ce vol de données pourrait avoir des conséquences très graves pour les personnes concernées en ce qui concerne leurs finances futures », a affirmé Jeremy Diamond, associé directeur du cabinet, dans un communiqué.
La demanderesse principale est Rina Del Guidice, de Bolton, en Ontario. Elle a obtenu une carte MasterCard du détaillant Costco auprès de Capital One.
La poursuite note que Capital One exploitait également des cartes de crédit proposées par d’autres marchands, notamment la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Darryl Singer, l’avocat principal du cabinet pour cette poursuite, a indiqué dans une déclaration que les informations volées pourraient constituer un risque de vol d’identité pendant des années.
« Ce qui rend cette brèche si choquante, c’est qu’elle comprend des informations d’identification telles que le nom d’une personne et son numéro d’assurance sociale, qui ne peuvent pas être modifiées. »
La déclaration demande que la poursuite soit certifiée en tant qu’action collective et réclame plus de 350 millions $ en indemnisation financière et autres formes de réparation pour les plaignants.
Capital One a indiqué que près de six millions de personnes au Canada auraient été touchées par la brèche de sécurité et qu’un million de numéros d’assurance sociale figuraient parmi les informations confidentielles divulguées.
La brèche a également révélé les données d’environ 100 millions de clients américains, dont environ 140 000 numéros d’assurance sociale et 80 000 numéros de comptes bancaires liés.
Capital One a précisé qu’elle commencerait à informer les Canadiens touchés par la violation cette semaine par l’entremise de lettres ou de courriels, mais pas par appel téléphonique.
Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a indiqué la semaine dernière qu’il avait ouvert une enquête sur le vol de données.
La poursuite de Diamond & Diamond a été déposée devant la Cour supérieure de justice de l’Ontario, à Toronto. Le cabinet d’avocats Charney, établi à Vancouver, a annoncé la semaine dernière qu’il envisageait d’intenter une action collective similaire contre Capital One.