Alors qu’approche la période pendant laquelle les contribuables doivent produire leurs déclarations de revenus, quelque 35 000 fonctionnaires de l’Agence du revenu du Canada (ARC) seront bientôt appelés à participer à des votes de grève.
Les membres de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) et du Syndicat des employés de l’Impôt (SEI) voteront à compter du 31 janvier jusqu’au 7 avril, après l’échec des négociations sur les salaires et le télétravail. Les fonctionnaires de l’ARC n’ont pas de contrat de travail depuis plus d’un an.
Le président national de l’AFPC, Chris Aylward, affirme que les salaires des syndiqués stagnent pendant que le coût de la vie continue de grimper. Le syndicat exige des salaires qui suivent le rythme de l’inflation et une meilleure politique de télétravail.
Chris Aylward affirme l’Agence refuse de répondre aux revendications salariales syndicales et demande plutôt d’importantes concessions.
L’Alliance de la fonction publique du Canada signale que pendant la tenue des votes de grève, ses représentants et ceux de l’Agence se présenteront aux audiences de la Commission de l’intérêt public (CIP) les 27 janvier et 20 février. La CIP doit formuler des recommandations non exécutoires pour aider les parties à conclure une entente et faire rapport au printemps.
L’Alliance fait observer qu’après la publication de ce rapport, les syndiqués seront en position de grève légale, s’ils accordent ce mandat.
Le Syndicat des employés de l’Impôt, Marc Brière, affirme que pendant la crise sanitaire de COVID-19, les syndiqués ont traité près de 30 millions de demandes de Prestation canadienne d’urgence (PCU), mais que l’Agence du revenu n’a montré aucun respect pour les fonctionnaires à la table de négociation. À son avis, un solide mandat de grève est le meilleur moyen d’augmenter la pression pour obtenir un bon contrat de travail pour ses membres.